"L'Élixir d'Amour" : un western des années 1940 à l'opéra de Leipzig

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Par Katharina RabillonKatarina Kaun
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Rolando Villazón transpose la comédie de Donizetti dans un décor de film de cow-boys.

Rolando Villazón revisite un joyau du répertoire bel canto et l’accommode à la sauce western spaghetti. L'artiste de renommée mondiale, aux multiples facettes, transpose la comédie romantique et pétillante de Donzietti « L'Élixir d'Amour », dans un décor de film de cow-boys des années 1940.

Cet univers haut en couleurs bouleverse l’Opéra de Leipzig. « Je voulais porter l'idée d’un monde imaginaire », avoue Rolando Villazón.

« Nous entretenons des liens forts avec le monde des westerns. Il en existe tellement. Qui n'a pas joué à : « Je suis le cow-boy et puis l’apache, puis le shérif arrive ». C'est vraiment un monde qui nourrit nos fantasmes et notre imagination », ajoute-t-il.

« On n’a jamais vu une telle approche pour "L'Élixir d’Amour". Il se passe tellement de choses sur scène. C'est comme un bon film”, précise le ténor Piotr Buszewski.

Pour la soprano Bianca Tognocchi, « Rolando s’est beaucoup inspiré de l’univers de la clownerie et aussi de celui de la commedia dell'arte, des choses très anciennes appartenant à ma culture. J’y vois aussi beaucoup de théâtre de marionnettes ».

Nemorino est passionnément épris de la belle Adina. Il pense qu'un philtre d'amour acheté à un charlatan commence à faire son effet.

« Adina est une femme indépendante très forte. Je pense qu'elle est une féministe convaincue », explique la soprano.

« Elle ne le dit pas, mais elle aussi est amoureuse », confie Rolando Villazón.

« **Dans cette production, Adina est la vedette du film intitulé « The Wild Wild girl ». Nemorino y est figurant. Il est aussi un très bon ami de la star. Mais il a du mal à faire la différence entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Tout commence avec dans une scène terrible. Adina pleure et il lui dit : « Oh non, ne pleure pas, ne pleure pas ici, tu as besoin d'un mouchoir, s'il te plaît, ne pleure pas **». **Ce gars a juste détruit la scène **», raconte le célèbre ténor franco-mexicain, Rolando Villazón.

« Una furtiva lagrima », l'air le plus célèbre de l'opéra « L'Élixir d'Amour » est un moment très chaleureux et calme.

« **Quand on entend la musique pour la première fois, cela nous donne un sentiment de tristesse ou au moins de mélancolie, mais les mots ou les sentiments de Nemorino sont très positifs **», décrit Piotr Buszewski.

« En tant que metteur en scène, vous donnez quelque chose. C'est merveilleux de pouvoir créer de si beaux cadeaux qui, selon vous, valent la peine d'être offerts au public, aux artistes, aux théâtres et à toutes les personnes impliquées », conclut Rolando Villazón.

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