Podcast | Abandonnées dans le no man's land : la détresse des familles des mineurs du Lesotho

L'épisode 10 de Cry Like a Boy présente la deuxième partie de notre reportage sur le Lesotho
L'épisode 10 de Cry Like a Boy présente la deuxième partie de notre reportage sur le Lesotho Tous droits réservés AFP
Tous droits réservés AFP
Par Lillo Montalto MonellaPascalinah Kabi
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Dans cet épisode de 'Dans la tête des hommes' nous partons écouter comment, au Lesotho, les souffrances, passées sous silence, des mineurs clandestins immigrés en Afrique du Sud pour subvenir aux besoins des leurs résonnent dans les familles restées au pays...

PUBLICITÉ

Dans un district montagneux et pauvre du Lésotho vivent de nombreux mineurs illégaux et leur famille. Les femmes y attendent souvent leur mari pendant des mois voire parfois des années.

Beaucoup de ces mineurs travaillent dans d'anciennes mines abandonnées en Afrique du Sud, gérées clandestinement par des gangs criminels. Ces hommes sont partis pour subvenir aux besoins de leur famille ; certains en sont morts.

Dans ce deuxième épisode de notre série de podcasts consacrés au Lésotho, nous évoquons le sort des personnes laissées derrière eux par ces hommes, chargés par leur famille de subvenir aux besoins des leurs.

Le Lésotho est le pays africain où les familles sont les plus dépendantes de l'argent que les travailleurs migrants envoient chez eux.

Dans le long-métrage "Ce n'est pas un enterrement, c'est une résurrection", premier film lésothien à entrer dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger, Lemohang Jeremiah Mosese, le réalisateur, décrit ainsi ce que les gens ressentent dans cette région :

Un mineur qui rentre à la maison est comme un héros de guerre.
Alors que les soldats entendent le sifflement des balles dans les tranchées.
Les mineurs entendent la terre trembler sous leurs pieds.
Pour que l'on revienne vivant à la maison, c'était le jour du Seigneur.

Comme nous l'avons vu dans la première partie de cette série, les mineurs sont confrontés quotidiennement à la violence, souffrant de coups, de pression psychologique, mais aussi de harcèlement et de violences sexuelles. Et quand l'argent vient à manquer, ils peuvent même être rejetés par leur famille.

Après tout, quel genre d'homme êtes-vous si vous ne pouvez pas subvenir aux besoins de vos proches ?

Cette hyper masculinité comporte cependant un aspect qui pourrait aider les hommes à guérir de leurs blessures. La fraternité. Certains à Maseru, la capitale du Lésotho, ont décidé de frapper à la porte d'une association d'anciens mineurs, pour demander de l'aide...

Où écouter Dans la tête des hommes ?

SCRIPT COMPLET DE L'EPISODE | BANNA BA MAMAENARA AU LESOTHO - EPISODE 10

Arwa Barkallah : Nous voici en plein milieu d'une fête organisée un peu loin de tout. Un groupe d'hommes est en train de danser. Certains d'entre eux portent une cagoule sur la tête, d'autres des lunettes de soleil. La plupart se déhanchent torse nu. Ils dansent à l'intérieur d'une mine à ciel ouvert. Cette musique, c'est le famo, un genre musical populaire et local. Ils sont comme des fêtards dans leur petite bulle d'allégresse ; exception faite des hommes que l’on voit brandir des armes à feu. Nous sommes dans une mine illégale en Afrique du Sud, à 160 kilomètres de Johannesbourg.

A des centaines de kilomètres de cette fête, de l'autre côté d'une des frontières du pays, se trouve le Lesotho. Dans ce pays, il existe plusieurs localités presque exclusivement peuplées de femmes et d'enfants que ces hommes ont laissés derrière eux.

Presque tous sont partis travailler dans des mines clandestines en Afrique du Sud, dans des conditions très dangereuses. L'Afrique du Sud est un pays beaucoup plus riche, dans lequel est enclavé le Lesotho, et dont le sol regorge de minerais. Cet endroit sans hommes au Lesotho s'appelle le district de Thaba-Tseka.

Molise Ephraim Molise
L'un des villages de Thaba Tseka où les travailleurs des mines illégales peuvent se permettre de faire construire des maisons modernes pour leur familleMolise Ephraim Molise

L'un des villages de Thaba Tseka où les travailleurs des mines illégales peuvent se permettre de faire construire des maisons modernes pour leur famille Molise Ephraim Molise

Ici, certaines maisons sont faites de roche. Certaines sont recouvertes de tôle.

Mais il y a des maisons qui semblent plus modernes, construites avec de meilleurs matériaux. Ces maisons appartiennent aux zama zama. C'est ainsi qu'on appelle les mineurs clandestins, ces mêmes mineurs illégaux qui agitaient leurs armes en l'air. Parfois, ils sont organisés en gangs et sont directement payés en nature, avec des armes en guise de salaire. Plus mec que ça, tu meurs !

Arwa Barkallah : Bonjour et bienvenue dans Dans La tête des hommes. Je m'appelle Arwa Barkallah et dans cet épisode, je vous emmène au Lesotho, pays enclavé en Afrique du Sud, à la rencontre des mineurs au destin contrarié par les obligations familiales.

Dans la tête des hommes est le nouveau podcast d'Euronews qui interroge les masculinités dans les sociétés et les familles. Dans ce nouvel épisode, nous nous apprêtons à rencontrer les Banna Ba Mamainara, les hommes de la nuit, les mineurs lésothiens.

Nous tenterons de comprendre ce que l'injonction à être le chef de famille implique, ainsi que les solutions pouvant être apportées pour soulager la pression économique. Lorsque les hommes partent travailler dans les mines, certaines de leurs conjointes émigrent aussi en Afrique du Sud pour y être employées en tant que domestiques.

PUBLICITÉ

Pour survivre, celles qui restent dépendent des dons de bons samaritains. Ailleurs, dans ces villages, les mères célibataires ou veuves ont du mal à apporter le pain quotidien. C'est le cas de Matśepiso Talla. Elle a 34 ans, mais fait plus jeune que son âge. Elle a les cheveux courts et la peau foncée. Son visage prend bien la lumière. Elle est plutôt mince et est originaire d'un village appelé Methalaneng. Son mari, Thapelo "Mafutha" Talla, a commencé à travailler dans une mine illégale de diamants.

Matśepiso Talla : En 2012, mon mari partait travailler et je savais qu'il me donnerait quelque chose à la fin du mois ou même avant la fin du mois. Je voulais être comme tout le monde et avoir de quoi subvenir à mes besoins.

Arwa Barkallah : A cette époque, il arrivait qu'il passe plus d'un an loin de chez lui et jusqu'à six mois par an sous terre, vendant de la nourriture et des marchandises à des mineurs illégaux. Quel que soit votre travail clandestin, vous êtes et resterez un zama zama.

Talla l'attendait jour après jour comme dans l'Odyssée où Pénélope attendait le retour d'Ulysse. Presque cinq ans se sont écoulés à ce rythme. Comme ils venaient d'avoir un deuxième bébé en 2017, le couple était en train de rénover sa maison. Talla a tout payé avec l’argent que lui envoyait son mari.

Et puis un jour, le 4 décembre 2017, alors qu'elle loue une petite maison à Maputsoe, une petite ville au nord du Lesotho, elle voit arriver un ami proche de son mari.

PUBLICITÉ

Matśepiso Talla : Je me souviens que j'allaitais mon nourrisson quand il est arrivé. “Senki !”, m’appelait-il au loin.

Arwa Barkallah : Senki est son surnom d’enfance et ça l'intriguait qu’il l’appelle ainsi.

Matśepiso Talla : Je lui ai dit "Oui ?". Il était saoul ; il boit beaucoup. Et il m'a dit : "T'es au courant qu'ils ont tiré sur Mafutha. Ils l'ont tué."

Arwa Barkallah : Treize balles. On a dit qu'il avait reçu treize balles.

Aujourd'hui, Matśepiso Talla vit dans une maison de dix pièces avec ses deux enfants. Sa maison est faite de briques et de tuiles d'argile, de matériaux de construction de première qualité, mais son mari n'est plus là avec elle et ses enfants.

PUBLICITÉ

Matśepiso Talla : Mon mari était sous pression en travaillant pour sa famille. Il est mort pour sa famille.

Arwa Barkallah : Pascalinah, notre reporter sur le terrain, explique comment ces hommes survivent difficilement à ce travail meurtrier. Tous, même ces hommes, subissent beaucoup de pression et le travail est très dangereux. Ils meurent souvent avant de pouvoir rentrer chez eux.

Pascalinah Kabi : C'est très courant ici. En 2016, un village de ce district Liseleng a perdu neuf de ses hommes en une seule fois.

Arwa Barkallah : Quatorze villageois de Ha Noko, une commune voisine, ont subi le même sort.

Moshoeshoe Moeletsi a perdu quelqu'un aussi. Il aura 60 ans en mars. Il est originaire de Ha Noko. Son neveu est mort dans une mine illégale. Il le décrit comme un soutien de famille de confiance pour ses frères et sœurs. Moeletsi est allé chercher le corps de son neveu. Il l'a trouvé dans un laboratoire universitaire, dans un institut où les médecins apprennent à connaître le corps humain.

PUBLICITÉ

Pascalinah Kabi : Il nous a dit que tous les jeunes garçons ici ne cherchent plus un emploi sûr et formel après avoir terminé leurs études ; ils vont tous dans ces mines illégales. Il a deux fils et il a peur qu'ils suivent ce chemin.

Moshoeshoe Moeletsi : J’ai peur qu'ils partent. Les garçons seront toujours des garçons et ils seront peut-être intéressés pour travailler dans le zama zama quand ils verront d'autres gagner beaucoup d'argent. Le plus jeune, qui est chauffeur de taxi, travaille pour quelqu'un qui est un zama zama. Les gens se moquent généralement de mon fils quand ils le voient travailler pour un autre homme au lieu d'aller là-bas pour gagner plus d'argent pour lui-même. Les discussions de ce type peuvent le pousser à y aller.

Arwa Barkallah : Pascalinah, notre reporter au Lesotho, est fille de mineur. Pour cette raison, cette histoire tient une place particulière dans son cœur.

Pascalinah Kabi : Mon père a commencé à travailler dans les mines en 1969.

Arwa Barkallah : A l'époque, il n'avait que 22 ans et habituellement, il rentrait à la maison une fois par mois.

PUBLICITÉ

Pascalinah Kabi : Certaines années, il nous rendait visite pendant un week-end, tous les six mois. Je me souviens avec beaucoup de tendresse que nous avions l'habitude d'attendre que mon père frappe à la porte jusque tard dans la nuit. On était impatients de voir quel cadeau il allait nous ramener. Outre nos collations habituelles, qu'il achetait dans les magasins, il achetait un lait en poudre spécial qui n'était servi que dans les mines. Seuls les enfants des mineurs avaient accès à ce lait spécial, donc nous avions une sorte de fierté d'avoir quelque chose de spécial auquel les autres enfants n'avaient pas accès.

Arwa Barkallah : Pascalinah se souvient que, tant que son père travaillait dans les mines, il y avait toujours de la nourriture sur la table. Avant 1996, lorsqu'il a pris sa retraite dans les mines, la vie était globalement bonne pour elle et sa famille.

Pascalinah Kabi : Avant cela, nous ne manquions de rien. Il y avait toujours de quoi manger à notre faim ; de l'argent pour les frais de scolarité, les soins médicaux, les vêtements et d'autres choses nécessaires à la vie familiale. Et quand il a pris sa retraite, pendant au moins un an, nous n'avons pas senti la différence, car il avait épargné. Mais l'année suivante, en 1997, ce fut plus difficile pour ma famille. Voir mon père rester à la maison était déchirant parce qu'il ne savait que travailler dans les mines.

Arwa Barkallah : Le père de Pascalinah a souffert en silence de ce vide qu'il ressentait après avoir cessé de travailler dans les mines. Il ne s'est jamais confié à sa famille sur la difficulté d'être le seul responsable à apporter le pain quotidien. Il est normal que les hommes du monde entier ne parlent pas de leurs faiblesses. C'est ce que pense le professeur Joanna Syrda, auteur d'une étude de 2019 sur la pression d'être le soutien de famille. Pour elle, on ne parle pas assez de ce problème.

Joanna Syrda : Je pense que ce serait beaucoup plus sain si les hommes parlaient également du stress qu'ils peuvent ressentir en tant que seul soutien familial. Et ce serait en quelque sorte une ouverture à cette conversation.

PUBLICITÉ

Arwa Barkallah : Vous vous souvenez des cinq hommes que nous avons rencontrés dans la première partie de cet épisode à l'ombre des arbres ? Thabang Matsora, Masilonyane Tsehla, Chale Khama, Tseliso Nkeeane et Chokotsi Mokoma.

Leur chef, Thabang Matsora, organise désormais des groupes de soutien pour les mineurs après leur retraite. Bien qu'ils soient des hommes grands et forts, ils accomplissent l'un des travaux les plus difficiles. Les mineurs sont quotidiennement confrontés à la violence. Vivant en milieu fermé, avec des dizaines d'hommes pendant des mois, ils souffrent de pressions psychologiques, mais aussi de harcèlement et de violences sexuelles. Mais ce qui se passe dans les mines reste dans les mines. La plupart des anciens mineurs ne se sentent pas à l'aise pour partager ce genre d'expérience, ni de leur sentiment de honte ou de la conviction qu’ils ont que ce qu'ils ont dû endurer les rendrait moins "homme" qu'ils ne le sont.

Thabang Matsora : On pense qu'il y a des sujets qui ne devraient pas faire l'objet de discussions, parce qu'à dire vrai, personne ne devrait subir ce genre de choses.

Arwa Barkallah : S'ils reviennent ou refusent de travailler dans les mines, leurs familles les rejettent ; ne pas être capable de subvenir aux besoins de la famille, c'est être un moins-que-rien. Si l'argent vient à manquer, quel genre d'homme êtes-vous ? Sans cette capacité à générer des revenus, Thabang nous dit que les hommes se transforment en garçons de troupeau dans leur famille. Ils sont une charge complètement émasculée aux yeux de leur femme.

Thabang Matsora : Certains mineurs ont été littéralement infantilisés par leur femme. Elles en font ce qu'elles veulent. D'un autre côté, vous trouverez beaucoup de cas où la femme a fini par s'en aller et s'installer avec d'autres mineurs qui, eux, sont en activité.

PUBLICITÉ

Arwa Barkallah : Heureusement, ces hommes ne sont pas pour autant des laissés-pour-compte. Mamohlomi Letlailana est secrétaire générale de l'Association des ex-mineurs de Maseru, la capitale du Lesotho.

Elle a mis sur pied des groupes de soutien pour les ex-mineurs à travers le pays. Elle les encourage à se libérer du proverbe populaire : "Monna o tšoana le nku e sa lleng" ou "Comme un mouton, les hommes ne pleurent pas".

Mamohlomi Letlailana : Quel proverbe cruel que celui qui dit : "comme un mouton, l'homme ne pleure pas". Cela me fait mal parce que dans la plupart des cas, les hommes ne partagent pas leurs peines. Dans la plupart des cas, les hommes ne diront rien, même s'ils sont blessés. Cela les prive de la possibilité d'être aidés en cas de besoin.

Arwa Barkallah : Pour elle, la solution viendra de cette fraternité qu'ils se construisent en tant que mineurs.

Mamohlomi Letlailana : La plus grande aide qu'ils puissent recevoir, c'est de se rendre dans leur communauté et de s'adresser à elle [la fraternité - NDLR] lors de rassemblements publics. Nous avons aidé les hommes en formant uniquement des groupes de soutien d'hommes, pour leur donner un espace sûr, pour qu’ils puissent partager leurs problèmes et voir comment ils peuvent les surmonter. Et cela les a beaucoup aidés. Et s'ils rencontrent des problèmes dans la famille, ils les partageront lors des séances de groupes de soutien.

PUBLICITÉ

Arwa Barkallah : Avez-vous déjà entendu parler d'une femme mineure ? En fait, c'est une industrie avec 85 % d'hommes, ce qui conduit à des problèmes évidents de masculinité toxique, surtout dans ce secteur traditionnellement destiné et dominé par les hommes. Ceux qui travaillent dans cette industrie ont du mal à accepter leur nouveau rythme de vie consistant à rester à la maison et à aider à élever les enfants. La manière dont les mineurs se comportent en tant que père et mari chez eux compte beaucoup.

Niall Hanlon : Ces idéaux dominants de masculinité, qui existent dans la société et qui alignent les hommes sur la possession du pouvoir dans le monde, sont une question de pouvoir, bien sûr, mais ils sont aussi une question d'insouciance. Il s'agit également de ne pas avoir à faire de travail attentionné, tourné vers les autres.

Arwa Barkallah : Voici ce qu'en dit Niall Hanlon, maître de conférences en protection sociale à l'Université technologique de Dublin. Niall Hanlon a publié en 2012 une étude, en Irlande, intitulée Masculinities, care and equality. Il souligne à quel point le souci de l'autre ne fait pas vraiment partie de la définition de ce qu’est être un homme. Et ce, partout dans le monde.

Niall Hanlon : Il y a une sorte de privilège, je suppose, associé au fait de ne même pas avoir à y réfléchir, que les femmes assument toujours la majorité des soins dans la société.

Arwa Barkallah : On le sait, être un homme ne se résume pas à ça. Enseigner cela à ceux qui exercent des emplois à risque peut permettre de sauver plus de vies. Cela est particulièrement vrai dans l'industrie minière. La première étape consiste à leur faire prendre conscience que la masculinité peut être interprétée différemment. Des choses aussi simples que : "Un homme n'a pas forcément à être dur".

PUBLICITÉ

Dean Laplonge est spécialiste des dynamiques de genre dans les secteurs à dominante masculine. Voici ce qu'il écrit :

“Les recherches ont démontré un lien direct entre les pratiques de la masculinité et de la sécurité. Les hommes apprennent à se comporter de manière à ne pas être en sécurité. Ils sont encouragés à faire des choses censées les rendre forts et invincibles au péril de leur vie. C'est ainsi que les hommes se révèlent être de vrais hommes. Selon ces mêmes codes, l'industrie minière peut donc améliorer encore son bilan en matière de sécurité en entraînant des changements dans la manière dont ses employés masculins pensent et vivent leur genre”.

Arwa Barkallah : Pour ce qui est du Lesotho, les problématiques de masculinité se posent enfin grâce à des groupes de soutien qui apprennent aux mineurs à parler de leur expérience.

Pascalinah Kabi : Entendre les histoires des mineurs que j'ai rencontrés lorsque je travaillais sur ce podcast m'a fait réaliser les difficultés. D'après les histoires qu'ils m'ont racontées, ces hommes, y compris mon père, n'auraient pas survécu un jour dans les mines sans ce lien de fraternité solide entre eux. Cela les aide à persévérer, même dans les moments difficiles. Mais ils se disputent également entre eux pour savoir qui achète à leur femme les vêtements les plus chers. "Un peu de compétition n'a jamais fait de mal à personne", disent-ils.

Crédits

PUBLICITÉ

Cet épisode de Dans la tête des hommes est terminé, merci de l'avoir suivi. Dans le prochain épisode, nous irons plus loin avec deux invités, pour mettre en perspective les masculinités en Europe et en Afrique.

Vous pouvez également écouter nos épisodes précédents sur les Abatangamuco qui luttent contre les violences conjugales au Burundi et sur les origines de l'homophobie au Sénégal.

Dans cet épisode, vous avez pu entendre la musique d’un artiste lésothien, Selimo Thabane. Ses autres œuvres sont disponibles sur selimothabane.org Vous pouvez également le suivre sur sa page Facebook, Instagram et Youtube.

Design et conception : Studio Ochenta

Thème musical : Gabriel Dalmasso.

PUBLICITÉ

Remerciement à notre chargée de production, Natalia Oelsner, pour les musiques qui ont ponctué cet épisode.

Rédacteur en chef, Yasir Khan.

N’hésitez-pas à mettre 5 étoiles à ce programme sur la plateforme que vous avez choisie pour écouter cet épisode.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur fr.euronews.com, suivez nous sur Twitter, et sur Instagram.

Vous pouvez nous faire part de votre expérience et de votre vision de ce qu’est être un homme aujourd’hui en utilisant le #DansLaTeteDesHommes.

PUBLICITÉ

Ce podcast est aussi disponible en anglais : Cry Like a Boy.

Ce programme est financé par le European Journalism Centre, dans le cadre du programme European Development Journalism Grants avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Podcast | Les travailleurs invisibles face à la pénibilité au travail et au dictat des salaires

Podcast | Travailler pour nourrir sa famille, entre pressions économiques, sociales et culturelles

Quand les migrants africains doivent se surpasser pour obtenir leurs papiers