Festival FIFDH à Genève : la défense des droits humains plus que jamais d'actualité

Cinema
Cinema Tous droits réservés euronews
Tous droits réservés euronews
Par Frédéric Ponsard
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La nouvelle édition du Festival du film international et orum sur les droits humains se déroule à Genève jusqu'au 13 mars avec en toile de fond, le conflit en Ukraine. Un contexte qui rend ce temps d'échanges encore plus essentiel.

PUBLICITÉ

Le Festival du film international et forum sur les droits humains (FIFDH) réunit à Genève, depuis 20 ans, les différents artistes, militants, témoins et journalistes qui dénoncent les violations des droits humains à travers le monde.

"En vingt ans, le festival a traversé des moments souvent bouleversants, parfois douloureux, mais des moments toujours intenses," a souligné sa directrice générale Isabelle Gattiker, lors de la soirée d'ouverture de son édition 2022. Un moment marqué par la présence de la célèbre cantatrice Barbara Hendricks, marraine du festival depuis ses débuts, qui a entonné pour l'occasion, l'hymne du mouvement des droits civiques aux États-Unis, "We Shall Overcome" (Nous vaincrons).

Barbara Hendricks : "Nous appartenons tous à la famille de l'humanité"

"Nous appartenons tous au même peuple et les droits humains s'appliquent à tout le monde, tout le temps," a rappelé Barbara Hendricks qui est également Ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. "Cela se manifeste de différentes manières, mais il s'agit d'une seule et même cause car nous appartenons tous à la famille de l'humanité : c'est pour cela que nous pouvons aussi nous opposer et résister à ce qui se passe en Ukraine," a-t-elle fait remarquer.

En écho à la situation en Ukraine

Le public peut assister aux nombreuses projections et forums organisés jusqu'au 13 mars. Pour Christine Ockrent, journaliste et écrivaine, c'est un rendez-vous incontournable. "Dans les convulsions du monde, il est essentiel qu'il y ait un lieu, une sorte de plaque tournante où tout le monde se retrouve," a-t-elle affirmé avant d'ajouter : "Il est évident que la situation internationale en ce moment est telle qu'ici, au bord du lac de Genève - entouré d'oligarques russes qui ont quand même de grandes propriétés en Suisse -, on se sent particulièrement concerné, bien évidemment."

Une soirée entière a été consacrée à l'Ukraine, avec des intervenants russes, ukrainiens et européens et la projection du film "The Earth is Blue as an Orange" qui a été tourné dans le Donbass et qui montre comment la guerre avait véritablement commencé depuis longtemps dans l'est de l'Ukraine... Sa réalisatrice Iryna Tsilyk a remporté le Prix du Meilleur documentaire à Sundance.

"Tout film au fond est politique"

La compétition documentaire est cette année, présidée par le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh, récemment récompensé à Berlin.

"Je pense que tout film, au fond, est politique," a-t-il indiqué. "Si ce n'est pas politique, c'est un peu fade à mon goût," a-t-il poursuivi. "J'aime beaucoup les films documentaires, il y a toujours un questionnement sur la démocratie, la liberté, la souffrance... Et c'est la dignité qui mérite que l'on s'assoie et que l'on discute ensemble," a-t-il renchéri.

Tous les débats et de nombreux films sont à voir en replay et en VOD sur le site du festival.

Journaliste • Frédéric Ponsard

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les temps forts de la Berlinale : un palmarès quasi-exclusivement féminin

Découvrez les 10 films européens qui ont marqué 2023

Les 5 meilleurs films européens de l'année selon l'Académie du cinéma européen