Sempé à la Une du 'The New Yorker' une dernière fois

Sempé for 'The New Yorker'
Sempé for 'The New Yorker' Tous droits réservés AP Photo
Par Frédéric Ponsard
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Avec plus d'une centaine de couverture pour le prestigieux magazine 'the New Yorker', Sempé restera comme l'un des meilleurs "croqueurs" de la Grande Pomme

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New York et Sempé, c'est une grande histoire d'amour qui continue même après sa mort.

Jean-Jacques Sempé s'est imposé dans les kiosques de New York, illustrant plus de 100 couvertures du prestigieux magazine 'The New Yorker' où il a travaillé de 1978 à 2019.

Après avoir republié l'une de ces couvertures emblématiques sur une page intérieure cette semaine, le magazine réutilisera l'un de ses dessins sur la couverture de son édition du 5 septembre.

Avec ses 113 couvertures, Sempé retrace son amour pour New York, qu'il parcourt à pied et à vélo, émerveillé par les couleurs, l'énergie, les chats, les espaces verts, la musique et les petits humains qui traversent les grandes étendues urbaines de la Grosse Pomme.

Sempé a même sa place sur les murs de la ville : À l'intersection de la 47e rue et de la 9e avenue à Manhattan se dresse une peinture murale géante signée par l'illustrateur à l'origine de la célèbre série de livres pour enfants "Le Petit Nicolas" - un homme portant une femme sur un vélo, suivi d'un garçon sur deux roues.

"Quand il est venu à New York, il a su trouver l'aspect humain de New York, bien sûr il savait dessiner les immeubles et les symboles de la grande ville mais c'est surtout les histoires humaines qui restent et dont on se souvient parmi ses couvertures."
Francoise Mouly
Directrice artistique, 'The New Yorker'

Le dessin de Sempé de cette semaine - décédé le 11 août à l'âge de 89 ans - représente une petite personne portant une mallette et marchant sur un tapis rouge au cœur de la ville, entourée d'énormes gratte-ciel.

C'est un thème avec lequel Sempé a joué pendant une grande partie de sa carrière : des gens normaux qui naviguent dans les banalités de la vie, éclipsés par le gigantisme du monde.

L'hebdomadaire culturel fondé en 1925 est connu autant pour ses couvertures qui mettent en valeur des artistes que pour ses reportages d'investigation, ses commentaires et ses satires.

"On n'est pas en Amérique, on est à New York qui est plus ou moins une île au large de l'Amérique où les gens se retrouvent et Jean-Jacques en dépit du fossé de communication qu'il avait parce qu'il ne parlait pas anglais s'est toujours senti chez lui et c'est ça qu'il a su nous faire ressentir à travers ces dessins
Francoise Mouly
Directrice artistique, 'The New Yorker'

Le semaine prochaine, 'The New Yorker' mettra pour la 114ème fois de son histoire un dessin de Sempé en Une.Gageons qu'il restera comme l'un des meilleurs croqueurs de la Grosse Pomme...

Video editor • Frédéric Ponsard

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