A Londres, Damien Hirst brûle ses œuvres pour en faire des NFT

Tableau brûlé par Damien Hirst, le 11 octobre 2022
Tableau brûlé par Damien Hirst, le 11 octobre 2022 Tous droits réservés AFP
Tous droits réservés AFP
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Dans le cadre de son projet "The Currency", l'artiste britannique Damien Hirst a prévu de faire partir en fumée environ 5 000 de ses œuvres, toutes similaires, dont les propriétaires ont préféré garder les NFT.

PUBLICITÉ

Cela se passe en direct sur Instagram : l'artiste britannique Damien Hirst a entrepris ce mardi de brûler "en public" des centaines de ses peintures dans sa galerie londonienne. Un happening mené dans le cadre de son projet The Currency, qui proposait aux acquéreurs de garder soit l'œuvre d'art physique soit un NFT (certificat d'authenticité numérique).

Brûler les œuvres "fait partie du processus"

Damien Hirst, l'un des artistes les plus cotés du monde, volontiers provocateur, s'approche des cheminées en salopette argentée. Il brûle, devant des dizaines de personnes présentes et des centaines d'autres via Instagram, une à une ses peintures, toutes similaires avec des points multicolores sur des feuilles A4.

"Instinctivement, j'ai le sentiment que ce n'est pas bien de brûler les œuvres d'art. Mais quand j'y pense, je sais que je dois brûler les œuvres parce que cela fait partie du processus dans lequel je suis", déclare l'artiste aux journalistes sur un ton solennel, en jetant ses œuvres dans les flammes.

Qu'est ce que son projet "The Currency" ?

Damien Hirst, dont la Fondation Cartier avait exposé la série Les Cerisiers en fleurs à l'été 2021, dévoilait au même moment, en juillet 2021, son projet "The Currency". Il consiste en la mise en vente de 10 000 œuvres, à 2 000 dollars l'unité.

A chacune des 10 000 peintures correspond un NFT, un "Jeton Non Fongible", c'est-à-dire non substituable et donc unique. Concrètement, il s'agit d'un certificat d'authenticité numérique en théorie infalsifiable, inscrit dans une "blockchain" (une chaîne de blocs), tout comme les cryptomonnaies.

Les acheteurs avaient un an, jusqu'au 27 juillet 2022, pour choisir : soit ils optaient pour la peinture, soit pour le NFT. Plus de la moitié (5 149) ont décidé de garder la peinture, les autres ont préféré le NFT. Ce sont les œuvres d'art de ces derniers qui ont été brûlées.

Près de 5 000 œuvres partiront donc en fumée. Un millier de peintures devaient être brûlées mardi. Les autres le seront sur plusieurs dates en octobre.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le surréalisme, l'art des périodes troublées au cœur d'une exposition à Londres

Art contemporain : une "chapelle noire" sort de terre à Londres

Céline Dion : "Je ne sais pas, c'est mon corps qui me le dira".