Un hymne aux corps dansants

Silvia Gribaudi - Graces
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Par Manuela Scarpellini
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La chorégraphe italienne Silvia Gribaudi a présenté sa nouvelle pièce à Lyon, avant une tournée européenne. Elle y représente des corps libres.

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La chorégraphe italienne Silvia Gribaudi est de retour sur scène avec un nouveau spectacle, "Graces", présenté en février 2023 à la Maison de la Danse de Lyon, en France, avant une tournée à travers l'Europe.

Avec ce spectacle, dont le nom fait référence à la sculpture Les Trois Grâces d'Antonio Canova, l'ancienne danseuse classique Silvia Gribaudi représente une rencontre des corps, sans division genrée, pour danser au rythme même de la nature. Ce travail est le résultat d'années d'exploration des stéréotypes de genre, des identités masculines et féminines, pour aller au-delà de la danse, s'ouvrir aux autres arts du spectacle et mettre en scène des corps libres.

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Silvia Gribaudi - GracesEuronews

Un hymne à l'acceptation  et à la croyance en soi, indépendamment des normes. "En ce qui concerne le corps, nous sommes évidemment inondés de stéréotypes. Et chacun d'entre nous décide ensuite comment se positionner par rapport à ces formes de corps. Mais il existe une zone presque inconnue où la perfection, l'imperfection n'existent plus.  Il y a simplement la forme faite de volumes, d'espaces.. Le corps aussi est fait de cela", explique Silvia Gribaudi à Euronews.

Le pouvoir de l'ironie

Comment faire face au jugement, voire à la honte, parfois ? "C'est peut-être l'ironie, l'humour, qui m'a donné cette distance par rapport à tout ce qui, avant, en tant que danseuse, représentait pour moi une difficulté, me faisait sentir inadéquate" analyse la chorégraphe. Il y a de la place pour tout le monde dans la danse, il faut étudier et trouver ses propres maîtres, commente Gribaudi. "Mais ensuite, l'important est de trouver sa propre clé poétique, en exaltant sa propre singularité".

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Vers l'acceptation de soi

Lors de son entretien avec Euronews, Silvia Gribaudi a également analysé sa relation avec le ballet et les formes d'art plus traditionnelles. "J'étais une danseuse de ballet, j'ai toujours aimé le ballet. Je l'aime et le respecte toujours. Même si c'est certainement une formation académique avec des modèles très précis, donc des corps qui doivent répondre à des mesures très précises", explique celle qui a trouvé des formes alternatives pour exprimer sa propre identité. "Pour moi, il était vraiment important de trouver une originalité dans le corps et dans son expression. De donner de la force à ce que l'on a à dire, indépendamment de l'apparence physique. C'était donc une quête et ça l'est toujours".

Le travail de Silvia Gribaudi a également aidé un certain nombre de jeunes, explique la chorégraphe : "Beaucoup de filles et de garçons m'ont écrit pour me dire que je leur avais donné de l'espoir... Je pensais en avoir fini avec la danse mais y a donc aussi un espace pour moi : je l'ai vu grâce à eux."

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