Le modèle d'une agriculture durable fait son chemin dans l'UE

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Par Claudio Rosmino
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La nouvelle politique agricole commune de l'Union européenne veut encourager les approches à la fois sociale, économique et durable. Mais les exemples de bonne pratique sont déjà une réalité à travers l'UE. Nous en découvrons deux exemples en Belgique.

En Belgique, à Wrave-Sainte-Catherine, nous visitons une salle de vente aux enchères de fruits et légumes parmi les plus importantes de ce type en Europe : elle est opérée par la coopérative BelOrta qui réunit plus d'un millier d’agriculteurs. Chaque jour, jusqu'à 4000 tonnes de produits frais sont vendues sur place. L'an dernier, le chiffre d'affaires a atteint 480 millions d'euros.

"Avoir le meilleur prix possible pour protéger nos producteurs"

L'organisation entend garantir aux producteurs, une rémunération équitable et aux consommateurs, des normes de qualité et elle promeut auprès de ses membres, des processus de production stricts.

"Notre objectif, c'est d’avoir le meilleur prix possible sur les marchés pour protéger nos producteurs," précise Jo Lambrecht, responsable ventes et marketing à BelOrta. "Nous voulons aussi que le consommateur puisse bénéficier de produits frais pour prendre soin de sa santé," ajoute-t-il. "Si l'on veut établir la confiance des consommateurs et même de nos acheteurs et développer la production de nos agriculteurs, alors on doit chercher à mettre en relation sur le long terme, ce qui se passe dans les champs - du côté des producteurs - et ce qui se passe chez le consommateur," estime-t-il.

Des conditions de marché équitables et des normes de qualité pour les consommateurs sont quelques-uns des piliers de la nouvelle Politique agricole commune de l'Union européenne (PAC). Son objectif : combiner approches sociale, économique et environnementale pour bâtir une agriculture européenne durable.

Système d'irrigation en circuit fermé

Nous quittons la coopérative à Wrave-Sainte-Catherine pour nous rendre dans deux fermes qui en sont membres. Toutes deux ont adopté des pratiques plus durables avec le soutien de la PAC. Rappelons que les agriculteurs sont en première ligne de la transition vers une agriculture plus respectueuse de l'environnement et de la biodiversité.

À Putte, nous visitons une immense serre qui abrite des milliers de plants de tomates où rien n'est gaspillé.

L'énergie est produite grâce à un système de cogénération, le surplus étant transféré au réseau électrique local. Des vitres isolantes permettent de conserver la chaleur pendant la nuit et des méthodes naturelles, de protéger les plants des maladies tandis que le système d'irrigation a été pensé en circuit fermé.

"L'eau en excès est collectée et après désinfection, elle est réutilisée pour arroser les cultures : ce qui boucle la boucle et rien n'est perdu," souligne Kevin Pittoors, propriétaire de la ferme Primato. "Nous utilisons aussi l'eau de pluie au maximum pour couvrir nos besoins en eau le plus efficacement possible," complète-t-il.

Un système d'éclairage LED installée dans une autre partie de la serre permet de compenser le manque de lumière pendant l'hiver. "L'avantage des LED, c'est qu'elles consomment moins d'énergie et grâce à elles," indique Kevin Pittoors, "on peut aussi fournir le spectre lumineux optimal dont les plantes ont besoin."

Un robot autonome soigneur de fraisiers

À Halle, chez un producteur familial de fraises, des solutions durables ont aussi été adoptées en matière de cogénération d'énergie, de recyclage de l'eau et d'isolation thermique.

Les plants sont protégés des maladies grâce à des méthodes naturelles et à de nouvelles technologies comme ce robot autonome qui utilise la lumière UV pour lutter contre l'oïdium des fraisiers. Une technique qui vise à réduire l'utilisation des pesticides.

"On mène une stratégie principalement biologique," indique Robin Colembie, producteur de fraises. "On utilise d'abord, des ennemis biologiques ou naturels pour lutter contre les maladies et seulement en dernier recours, les produits chimiques," précise-t-il.

"Évidemment, c'est important que tous les agriculteurs fassent ces efforts parce que cela affecte notre produit final," souligne-t-il avant de conclure : "Il y a aussi une demande de plus en plus forte parmi les consommateurs pour des fruits issus d'une production plus respectueuse de l'environnement et sans pesticides."

Journaliste • Claudio Rosmino

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