A quand le décollage des voitures volantes ?

Prototype de véhicule volant
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Par euronews
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Longtemps, l'idée de faire voler des voitures relevait d'un rêve un peu fou. Aujourd'hui, à l'heure de la congestion des villes, les voitures volantes sont un des horizons de la mobilité urbaine. Les projets sont nombreux. Mais la mise en circulation de tels véhicules prend encore du temps.

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Longtemps, l'idée de faire voler des voitures relevait d'un rêve un peu fou. Aujourd'hui, à l'heure de la congestion des villes, les voitures volantes sont un des horizons de la mobilité urbaine. Les projets sont nombreux. Mais la mise en circulation de tels véhicules prend encore du temps.

En 1985 sortait le film Retour vers le futur. Le héros voyageait (dans le temps) à bord d'une voiture volante, la "DeLorean". On était alors en pleine science-fiction. 

Aujourd'hui, la réalité rattrape la fiction. Plusieurs constructeurs sont engagés dans des projets de véhicule volant, sorte d'hybride entre la voiture, l'avion et l'hélicoptère.

Présentation de différents modèles

  • "Skydrive" - Le géant japonais de la construction automobile Toyota a déjà investi il y a une dizaine d'années dans une start-up, dont les ingénieurs planchent sur un projet d'engin volant. Et le véhicule est déjà sorti des cartons. Il s'appelle "Skydrive" et a effectué son premier vol public en septembre 2020. Cet appareil est 100% électrique. Le prototype est équipé de 8 rotors alimentés par des batteries.
  • "Transition" - Terrafugia est une startup américaine créée en 2006, spécialisée dans le développement de voitures volantes. La société a été rachetée en 2017 par le constructeur chinois Geely. Les ingénieurs de Terrafugia ont mis au point un véhicule à ailes repliables, "Transition", et un véhicule à décollage vertical, la "TF-X".
  • "PAL-V" - Cela fait près de 10 ans que les ingénieurs de la société néerlandaise Pal-V travaillent sur un modèle de véhicule hybride qui, en quelques minutes, déploie ses pales et son hélice pour prendre les airs. A la différence de nombreux autres concurrents, cet appareil fonctionne à l'essence. Avantage de taille : le PAL-V est déjà homologué dans plusieurs pays européens, répondant aux normes de sécurité.

Les freins au décollage

Si, sur le plan technique, de gros progrès ont été réalisés ces dernières années, il reste plusieurs obstacles au développement et à la généralisation des voitures volantes.

  • La piste d'envol

Plusieurs de ces véhicules nécessitent l'accès à un aérodrome pour le décollage et l'atterrissage. En effet, pour prendre la vitesse suffisante afin de quitter le sol, le véhicule a parfois besoin de plusieurs centaines de mètres. Il faut donc rallier une piste située sur un aérodrome. Cela rajoute forcément du temps de transport, et constitue une contrainte alors même que ce type de véhicule est censé alléger le temps de transport.

  • La sécurité

La plupart des véhicules sont encore au stade de prototypes. Leur généralisation suppose de se conformer à des normes de sécurité très strictes. Cela concerne aussi bien la fiabilité de l'appareil que la compétence du pilote. Un conducteur de voiture citadine est peut-être un as du volant en ville, mais cela ne fait pas de lui un pilote d'avion ! 

Cela pose d'ailleurs la question du permis de voler. Faut-il que les futurs conducteurs des voitures volantes disposent systématiquement d'un brevet de pilotage ? Qui assurera une telle formation ?

  • La réglementation

Le développement des voitures volantes permettra peut-être de désengorger les routes terrestres, mais il risque d'encombrer un peu plus l'espace aérien. Il faudra donc que ces futures véhicules volantes trouvent leur place entre les avions de transport passagers, les hélicoptères, les drones... Cela suppose sans doute de revoir toute la législation aérienne.

« Il y aura probablement des couloirs autour des villes, plus bas que ceux utilisés par les avions de ligne », estimait en 2015, Catherine Maunoury. Cette ancienne championne française de voltige aérienne était alors directrice du musée de l'air et de l'espace du Bourget (France). Interviewée pour un documentaire sur Arte, elle disait : « il faudra pouvoir contrôler les machines pour éviter les risques d'accidents. »

  • Le coût

Enfin, le prix de ces voitures volantes constitue encore un frein à leur essor. Les modèles qui commencent à se commercialiser coûtent plusieurs centaines de milliers d'euros l'unité. 

Ian Constance est le directeur général de l'Advanced Propulsion Centre, un laboratoire britannique spécialisé. « À l'heure actuelle, explique-t-il, l'idée d'une voiture volante est vraiment un jouet d'homme riche et sera construite en petit nombre. »

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