L'élargissement de l'UE et la question de la candidature turque

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Par Euronews
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Question d’Onur (Ankara):

“Bonjour je m’appelle Onur. Avec la crise économique, on constate un ralentissement dans le processus d‘élargissement de l’Union européenne. Est-ce qu‘à l’avenir, l’UE va continuer à accueillir de nouveaux membres ? Quelles conséquences cette situation peut-elle avoir sur le processus d’adhésion de la Turquie ?”

Réponse de Beril Dedeoglu, chercheuse au département des relations internationales à l’université de Galatasaray :

“Le processus d’adhésion tourne au ralenti. Il faut dire que le dernier grand élargissement, qui date de 2004, n’est pas encore totalement digéré. De plus, il y a la crise. C’est pour cette raison que depuis deux ou trois ans, personne ne parle vraiment d‘élargissement.
Mais l’Europe fait face à un problème: si elle ne s‘élargit pas, surtout avec un candidat comme la Turquie, elle aura du mal à renouveler ses relations avec ce pays.
D’un côté, elle ne veut pas perdre la Turquie, mais de l’autre, elle ne veut pas l’accepter pour l’instant.
Les pays du Nord, principalement la Grande-Bretagne essayent de proposer un nouveau modèle en proposant une “candidature par niveau”.
En clair, les deux parties négocient et réajustent les conditions d’adhésion pour créer une nouvelle dynamique. Pas pour mettre à nouveau la Turquie en attente. Ce n’est pas non plus l‘équivalent du modèle proposé par Nicolas Sarkozy qui souhaitait une coopération exclusive.

Au contraire, un tel modèle pourrait favoriser les deux parties. La Turquie deviendrait membre seulement pour les acquis communautaires qu’elle a acceptés. C’est en quelque sorte, une manière de rentrer progressivement dans l’Union. Et si elle ne veut pas adhérer à certains acquis, il ne faudrait pas la forcer.
On souhaite que l’Europe fonctionne avec un modèle d’adhésion plus flexible. C’est une solution qui est à l‘étude. Le fait de sortir des limites imposées, pour résoudre les crises sociales et économiques, pourrait être significatif pour obtenir un ensemble plus flexible.

En revanche, je crains que l’Allemagne n’aille pas dans ce sens. Pour la France et l’Allemagne, le processus d’adhésion de la Turquie sera long. Mais si on dépasse la date limite de 2023, on sera face au problème de la “perte du candidat” comme le dit la Grande-Bretagne.

“Si vous souhaitez, vous aussi, poser une question, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous.

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