La perspective d’une grande coalition en Allemagne est accueillie avec soulagement au sein de l’Union européenne.
PUBLICITÉLe lancement formel des négociations gouvernementales en Allemagne apaise l'Union européenne. En l'absence d'un gouvernement de nombreux projets de réformes sont en effet en suspens entre les Etats membres.
L'accord de principe des sociaux-démocrates, en faveur d'une coalition avec les chrétiens-démocrates d'Angela Merkel, est aussi un signal positif envoyé à ceux qui souhaitent une plus grande intégration européenne, explique le professeur de l’ULB (Université libre de Bruxelles) Mario Telo. "C'est un feu vert à une relance de l'Union Européenne, d'entente avec la France et avec tous ceux qui feront partie du noyau dur européen selon la perspective d'une Europe à plusieurs vitesses. Cela est très important parce que M. Schulz est beaucoup plus du côté de M. Macron que Mme Merkel", explique-t-il.
Pour le dirigeant du SPD, Martin Schulz, cet accord gouvernemental est cependant à double tranchant. En effet le parti social-démocrate n'a jamais pu engranger dans les urnes les résultats des coalitions menées ces dernières années avec Angela Merkel. Selon Mario Telo "Martin Schulz doit un peu apprendre la leçon et essayer d'éviter de faire comme dans le précédent gouvernement". Cette expérience explique d’ailleurs la défiance d’une partie du SPD à l’égard de la grande coalition. Or le compromis des négociations sera soumis au vote des militants sociaux-démocrates.