Brexit : le diable se cache dans les détails

Brexit : le diable se cache dans les détails
Tous droits réservés REUTERS/Toby Melville
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Par Euronews
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Le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit vient de présenter un projet de traité sur le retrait du Royaume-Uni. Mais à l'heure de transformer l'accord de principe en texte juridique, d'importantes divergences apparaissent.

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La publication du projet de traité sur le Brexit est une étape charnière dans le processus de retrait du Royaume-Uni. Pourtant, il reste de nombreux points de discorde entre Londres et Bruxelles.

Alors que dit ce projet de traité ? Il couvre plusieurs aspects :

  • les droits des citoyens

  • l'avenir de la frontière irlandaise qui est loin d'être résolu

  • la question de la période de transition qui est loin d'être acquise selon le négociateur de l'Union

Pour analyser ce dossier, nous avons interrogé Harri Kalimo, professeur à l'Institut d'études européennes de l'Université de Bruxelles (VUB).

Euronews :un traité de retrait, cela paraît compliqué... Qu'est-ce que cela signifie ?

Harri Kalimo :C'est un texte très important et comme dans tout texte juridique, le diable se cache dans les détails. Il s'agit d'un projet de la Commission à destination des Etats membres. Les Etats et les décideurs doivent avoir connaissance de ce à quoi ce traité va ressembler concrètement. Par ailleurs, la position de l'Union face aux Anglais est de plus en plus précise et la marge de manœuvre du gouvernement anglais se réduit.

Euronews : l'Irlande du Nord est un point central. Il semble que l'Union pourrait exercer une influence sur cette question.

Harri Kalimo :influence n'est peut-être pas le bon mot. Mais il existe effectivement une solution de repli, une option qui permet de garder l'Irlande du Nord dans l'Union douanière. Cela signifierait qu'elle serait liée aux règles du marché intérieur de l'UE, ainsi qu'à la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne, par exemple. Voilà ce que ces questions impliquent. Mais ce n'est que la solution de repli et ce serait très difficile à avaler pour le gouvernement anglais.

Euronews :professeur Kalimo, merci beaucoup pour vos éclaircissements.

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