L'immigration parmi les priorités de la présidence autrichienne du Conseil de l'UE

Sebastian Kurz, Austrian Chancellor
Sebastian Kurz, Austrian Chancellor Tous droits réservés REUTERS
Par Euronews
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L'Autriche a pris les rênes, le 1er juillet, de la présidence tournante du Conseil de l'UE. Le pays, dirigé par une coalition de droite et d'extrême-droite, devra respecter le calendrier législatif. Mais c'est lui qui décidera de la fréquence des réunions et des questions adressées aux ministres.

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L'Autriche a pris ce dimanche la tête du Conseil de l'Union européenne avec un programme principalement centré sur l'immigration.

Lors du Sommet des Chefs d'Etat ou de gouvernement le 28 juin, le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui dirige une coalition de droite et d'extrême-droite, a défendu une meilleure protection des frontières extérieures de l'UE. « J'ai toujours dit que le modèle australien devait nous servir de modèle, parce qu'il a réussi à mettre un terme aux noyades. J'ai été massivement critiqué pour cela et maintenant, le débat au niveau européen va dans la même direction: s'il y a des centres hors d'Europe, des centres de débarquement tels que nous les appelons, alors cela ne fait plus sens pour les migrants d'entreprendre un voyage dangereux en Méditerranée »

Les conclusions des dirigeants européens font référence à la mise en place volontaire de "centres contrôlés" dans les pays de l'UE et de "plates-formes de débarquement" dans les pays tiers, pour distinguer les candidats à l'asile des migrants économiques.

Une réponse qui satisfait l'eurodéputé hongrois György Schöpflin, membre du Fidesz : « Les frontières de Schengen devraient être protégées et le système de Dublin devrait être appliqué. Et maintenant davantage de pays pensent que c'est la vraie solution. Mais ils n'admettront pas que les pays d'Europe centrale avaient raison là dessus. »

Mais qui inquiète la co-présidente des Verts au Parlement européen, l'allemande Ska Keller : « Parle-t-on d'une Europe démocratique, d'une Europe sociale? Ou alors s'agit-il d'une Europe de la peur avec des frontières fermées et des intérêts nationalistes qui prévalent ; d'une Europe où chacun craint son voisin ? Car c'est au final ce dont on parle. De nombreux gouvernements, y compris les Autrichiens, utilisent la migration pour dissimuler tous les autres problèmes. Par exemple, ils réduisent la sécurité sociale en Autriche. Mais en parlant tout le temps de la migration, ils essaient d'éviter les autres problématiques. »

La nouvelle présidence autrichienne présentera en tout cas ses priorités au Parlement européen ce mardi.

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