Rentrée scolaire européenne en Géorgie

Rentrée scolaire européenne en Géorgie
Par Loreline Merelle
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La première école européenne de Géorgie a ouvert ses portes le 4 septembre dernier à Tbilissi. L'initiative vise à offrir de nouvelles perspectives aux lycéens des pays du Partenariat oriental et à accroître l'influence de l'Union européenne dans son voisinage. Reportage.

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Revenir à l'école après les vacances d'été peut s'avérer compliqué pour certains. Pour d'autres, c'est l'ouverture de nouvelles perspectives. 

Cette année, Miriam se prépare pour une nouvelle aventure. Cette adolescente géorgienne, originaire de Kareli, une petite ville de Géorgie, fait sa rentrée dans la nouvelle école européenne de la capitale, Tbilissi. 

Une occasion en or pour réaliser son rêve : devenir diplomate. Miriam avoue être un "peu nerveuse". 

Miriam Kebadze, lycéenne originaire de Kareli (Géorgie)

Elle s'attend à beaucoup de travail, mais est convaincue que ce sera bon pour sa carrière. 

Sa famille espère que cette école lui donnera un meilleur accès au marché du travail. Miriam veut contribuer au développement du pays qui reste marqué par son passé conflictuel avec la Russie. Depuis 2008, les forces russes occupent l'Ossétie du Sud, une région située à seulement vingt kilomètres de Kareli.

Trente lycéens d'Arménie, d'Azerbaidjan, de Biélorussie, de Moldavie et d'Ukraine vont recevoir la même éducation que Miriam. Ce projet de sept millions d'euros doit leur permettre de suivre des études européennes. Pour leur premier cours, ces lycéens ont déjà une idée bien arrêtée de l'Europe. 

Constantin Arhip, lycéen moldave

"Ils n'ont pas de frontières en Europe, ils partagent les mêmes valeurs de liberté, d'égalité, d'Etat de droit et j'aime ça, c'est ce que l'Europe représente pour moi" explique Constantin Arhip, un lycéen de Moldavie. 

Au contraire, pour Ulvi Gitaliev originaire d'Azerbaïdjan, l'Union européenne "est un dinosaure politique" : "Il est très fort mais il n'est pas adapté au 21ème siècle " estime le jeune homme. La preuve avec "le Brexit, les failles économiques, les migrants et les autres problématiques". "L'Union européenne est en danger dans le futur".

Ulvi Gitaliev, lycéen azéri

Selon notre journaliste sur place, ces perspectives offertes aux jeunes est l'un des objectifs de coopération entre l'Union européenne et les pays du Partenariat oriental qui rassemble l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, l'Ukraine et la Biélorussie. 

"Dans ces régions caractérisées par des conflits gelés et une instabilité politique, faire des études internationales permet de resserer les liens avec les nouvelles générations et de promouvoir la paix et la sécurité dans la région" explique Elena Cavallone. 

L'ouverture de cette école le 4 septembre dernier est un véritable exercice de soft power pour l'Union européenne qui veut accroître son rôle dans la région. 

Johannes Hahn, commissaire européen à l'Élargissement

Pour le Commissaire européen à l'Elargissement, Johannes Hahn, c'est une nécessité de "traiter avec nos voisins et d'améliorer non seulement notre relation mais aussi les conditions de vie dans notre voisinage". 

Le responsable européen assure que cela aura un impact immédiat sur les Européens.  "Soit nous exportons de la stabilité soit nous importons de l'instabilité. Certaines choses doivent être faites en parallèle".

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