Jeroen Dijsselbloem revient sur sa gestion de la crise grecque

Jeroen Dijsselbloem revient sur sa gestion de la crise grecque
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Par Loreline MerelleDamon Embling
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Au micro d'Euronews, l'ex-dirigeant de l'Eurogroup ne voit pas la sortie de la Grèce du plan de sauvetage comme "un grand succès". Il raconte sa colère de l'époque. Entretien.

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L'ex-politicien néerlandais, Jeroen Dijsselbloem a présidé l'Eurogroup pendant cinq ans. Au cours de cette période marquée par la crise économique de la zone euro, il a dû gérer la crise grecque. 

Interrogé à Bruxelles par Euronews, il affirme que la fin du plan de sauvetage pour la Grèce est une bonne chose. Sans cacher sa frustration. 

"Certaines personnes considèrent comme un grand succès la sortie de la Grèce du plan de sauvetage . Et bien je ne pense pas qu'on puisse dire cela" explique l'ex-dirigeant. "Le programme a été très long, très dur avec beaucoup d'échecs".

Il raconte aussi sa "colère" de l'époque lorsqu'il imaginait les conséquences de la crise pour les "Grecs ordinaires, qui étaient dans une situation très difficile". 

Pourtant, au cours de son mandat, il a été accusé de ne pas faire preuve de suffisamment de compassion. A l'époque, il avait fait la Une des journaux après avoir dit : "Vous ne pouvez pas dépenser de l'argent dans la boisson et les femmes et après, demander de l'aide". 

Ces propos avaient été perçus comme une insulte par les pays du sud de l'Europe. Il avait alors été traité de raciste et de xénophobe. 

Aujourd'hui, Jeroen Disselbloem semble embarrassé par ses propos. Interrogé à ce sujet, il affirme "qu'il les reformulerait s'il en avait l'occasion".

Enfin, sur le Brexit, l'ex-dirigeant de l'Eurogroup se veut "optimiste". Il pense qu'un accord est "possible", mais que "des lignes rouges doivent être franchies". "La grande question, c'est la stabilité politique" conclut l'ancien responsable européen. 

Il fait part cependant de son inquiétude quant à l'issue des négociations et appelle les négociateurs à "réduire les dommages". "Nous devons nous préparer à des scénarios très mauvais" estime Jeroen Dijsselbloem.

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