Journée internationale des migrants : et après?

Journée internationale des migrants : et après?
Par Isabel Marques da SilvaLoreline Merelle
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Ce mardi 18 décembre, c'est la journée internationale des migrants. Pour l'occasion, l'Organisation internationale pour les migrations, l'OIM, rappelle les enjeux autour de la migration climatique et les derniers chiffres. En 2018, 3400 migrants et réfugiés ont trouvé la mort.

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Ce mardi, c'est la journée internationale des migrants. Pour l'occasion, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) lance la campagne : "Avec dignité". Elle rappelle que 3400 migrants et réfugiés ont trouvé la mort en 2018, alors que les objectifs non-contraignants du Pacte mondial sur la Migration sont décriés par plusieurs gouvernement européens.  L'organisation onusienne doit superviser sa mise en oeuvre, mais déjà, son directeur général met en garde. La migration s'accentuera et ne sera pas seulement économique mais aussi climatique et sanitaire. 

"Les catastrophes naturelles et les calamités sanitaires avec la menace actuelle d'Ebola dans certaines régions d'Afrique obligent chaque jour de plus en plus de personnes à se déplacer" affirme António Vitorino dans une vidéo. 

Le responsable explique que "la guerre, le changement climatique, la démographie et l'écart grandissant entre les nantis et les démunis contribuent à rendre plus importante la dépendance des hommes à la migration comme moyen d'assurer la sécurité et le bien-être des individus, des familles et des communautés".

On compte 258 millions de migrants dans le monde soit 3,4 % de la population. Près de 40 millions sont des enfants et des étudiants. Ils se déplacent majoritairement en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, avec seulement un tiers vivant en Europe. Michèle leVoy, la directrice de la Plate-forme pour la coopération internationale sur les sans-papiers (PICUM) revient sur le statut de migrants irréguliers.

"Les migrants qui se retrouvent sans papiers plusieurs fois ne le font pas de leurs propres initiatives" assure-t-elle. "Par exemple, les femmes qui sont liées à un conjoint ou à un employeur peuvent être victimes de violences fondées sur le genre et perdre leur statut."

Dans 4 ans, ce sera la première évaluation de ce pacte mondial.

La société civile aura un rôle clef selon Michele LeVoy, pour qui "les gouvernements doivent élaborer des plans de mise en œuvre, des plans d'action nationaux et s'intéresser aux acteurs de la société civile, aux syndicats, aux gouvernements locaux et aux villes".

Michele Levoy, directrice du PICUM

Un tiers des États-membres de l'UE pourraient ne pas participer aux efforts visant à réguler la migration. La Bulgarie, la Hongrie, l'Autriche, la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque n'ont pas signé le pacte. Son adoption parlementaire n'est pas assurée en Belgique, en Italie, en Croatie et à Malte.

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