UE : la présidence de la Roumanie dans le brouillard

UE : la présidence de la Roumanie dans le brouillard
Par Ana LAZAROLoreline Merelle
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Dès janvier, la Roumanie doit prendre la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne et fixer le calendrier des réunions. Mais les priorités européennes du pays, rongé par la corruption, semblent bien flous pour les six mois à venir.

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La Roumanie, l'un des pays les plus pauvres de l'Europe, prend la présidence de l'Union européenne en janvier. Officiellement, son rôle est de coordonner l'agenda des ministres européens et le calendrier des réunions.

Mais c'est aussi une occasion en or de défendre les intérêts du pays et d'améliorer son image. Mais les tensions entre Bruxelles et Bucarest sur l'indépendance de la justice pourrait contrecarrer cette image.

Pour Ramona Coman, la directrice de l'Institut des études européennes, c'est une certitude. "Si le gouvernement continue et tente à tout prix d'adopter sa mesure de grâce et d'amnistie pour les personnes accusées de corruption, il y aura certainement des tensions, car la Commission a déjà averti que dans ce cas, la Roumanie suivra la voie de la Pologne et de la Hongrie qui sont en conflit ouvert avec l'exécutif européen en matière d'indépendance de la justice ".

Ramona Coman, directrice de l'Institut des études européennes

Lorsqu'un pays prend la présidence de l'UE, il fixe ses priorités. Celles de la Roumanie semblent peu ambitieuses sur la gestion des frontières ou la politique de voisinage. Cela peut même paraître imprécis sur une politique européenne phare pour le pays : celle de la cohésion.

"La Roumanie est un pays qui a le plus besoin de la cohésion" assure Ramona Coman_._ "Avec la Bulgarie, c'est l'Etat-membre où la pauvreté et l'exclusion sociale sont les plus élevés d'Europe. Je ne sais pas si l'exercice de la présidence résoudra ce problème très important, mais cela aurait été l'occasion pour le gouvernement de réfléchir à des priorités non seulement visibles sur le papier, mais de vraies priorités pour le développement socio-économique du pays."

Au cours de ces six mois, Bucarest sera confrontée à des questions brûlantes, comme le Brexit et les élections européennes prévues en mai. Sa Présidence sera donc courte.

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