Le "paquet Macron" sur la mobilité divise l'Europe

Le "paquet Macron" sur la mobilité divise l'Europe
Par Euronews
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Le projet européen, défendu par Emmanuel Macron, est censé mettre un terme à la concurrence jugée "déloyale" des pays de l'Est pour les camionneurs d'Europe de l'Ouest.

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Le "paquet mobilité" - appelé aussi "paquet Macron" - est en train de donner lieu à une bataille politique entre l'est et l'ouest de l'Europe. Les camionneurs de l'est du continent ont manifesté ce mardi à Bruxelles contre le vote de cette législation qui vise à une rémunération égale pour tous les conducteurs travaillant dans l'UE.

"Un chauffeur belge coûte cher pour les employeurs et donc ils préfèrent embaucher des conducteurs venant de Pologne, de République tchèque, de Roumanie, de Hongrie. Ils coûtent moins cher donc ils les envoient en Belgique avec un contrat polonais, tchèque ou hongrois. C'est un gros problème actuellement" témoigne Edgard  Schroyens, un chauffeur belge.

La plupart des eurodéputés de l'Est estiment qu'il n'est pas tant question d'égalité des droits que de domination du marché intérieur.

"Actuellement, les travailleurs routiers de l'Est ont des conditions de travail, de repos et des conditions de paiement qui sont évidemment beaucoup plus basses que les conducteurs de l'Ouest. Donc, leur compétitivité est plus grande et donc ils ont capté le marché européen, le marché du transport international, européen" estiée Dominique Riquet, eurodéputé français du groupe libéral-démocrate. 

Peter Kouroumbashev, Bulgarian MEP S et D.

"Dites mois comment un camionneur français sera payé en Roumanie en Bulgarie ou en Grèce avec un salaire roumain, bulgare ou grec ? interroge Peter Kouroumbashev, eurodéputé bulgare du groupe social-démocrate. C'est un masque, cet étendard du combat pour les droits sociaux alors que la question est celle du capitalisme. Ils veulent juste exclure les pays du sud du marché. Nous accusons les Chinois de faire avec l'Union européenne ce que les pays de l'ouest de l'Union veulent faire avec les pays du centre et de l'est du continent."

Le président français Emmanuel Macron a pris les rênes de ce combat sur la mobilité en Europe, soutenu notamment par l'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg.

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