La Suisse dit "oui" au durcissement de la législation sur les armes

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Par Anne-Lise Fantino
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Un texte approuvé à une large majorité par référendum ce dimanche.

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Les Suisses ont approuvé un durcissement de la législation sur les armes à feu, pour l'aligner sur les règles européennes de lutte antiterroriste.

Ce dimanche, plus de six électeurs sur dix ont dit "oui" à un texte qui rend plus difficile l'acquisition des armes automatiques et semi-automatiques. Et sur les 26 cantons de la confédération, seul le Tessin a rejeté cette réforme.

Une réforme aux enjeux bien plus vastes, puisqu'un refus aurait pu exclure le pays des accords de Schengen et de Dublin, dont il est signataire, sans être membre de l'Union, et à priver l'Etat de la libre circulation.

"Ils ont fait campagne en jouant sur la crainte que la Suisse soit expulsée de Schengen", assure Martin Fricker, activiste qui mené campagne pour le camp du "non". "Ce qui est totalement faux, parce qu'aucun des pays voisins de la Suisse n'aurait intérêt à ce qu'elle en soit exclue, mais ils voulaient juste faire peur aux gens, parce qu'ils n'avaient pas de véritables arguments entre les mains. C'était une campagne basée uniquement sur la peur".

Une campagne qui a pourtant convaincu une marge majorité des électeurs.

"Pour moi, les nouvelles obligations liées au port d'armes ne sont pas si restrictives que ça", juge Philippe, qui a glissé un bulletin en faveur du "oui". "Mais les risques de ne pas pouvoir bénéficier des avantages de Schengen sont réels".

Et cela n'a rien à voir avec du chantage, la Suisse doit s'aligner sur un système auquel elle participe".

La Suisse ne possède pas de registre fédéral, mais d'après une étude, plus de deux millions d'armes seraient en circulation dans le pays, soit une moyenne trois armes pour dix habitants.

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