The Brief from Brussels : la bataille pour la Commission européenne

Projection des sièges au Parlement européen
Projection des sièges au Parlement européen Tous droits réservés  REUTERS/Yves Herman
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Par Grégoire Lory
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La coalition élargie qui s’annonce au Parlement européen ouvre la voie à plusieurs candidats au poste de président de la Commission européenne.

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L’Allemand Manfred Weber estime être le mieux placé pour devenir le prochain président de la Commission européenne. Son groupe, le Parti populaire européen (PPE), a certes perdu près de 40 sièges lors des élections mais il reste la première force politique au Parlement. "Avec ce résultat en tête, je pense que nous avons la légitimité de demander la direction", assure le Bavarois.

Mais le chemin pour succéder à Jean-Claude Juncker à la tête de l’institution est semé d'embûches. Un premier obstacle vient de Hongrie. Le gouvernement de droite ne compte pas apporter son soutien au candidat. "Manfred Weber considère les Hongrois comme des citoyens de seconde classe", explique le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto.

La désignation du président de la Commission européenne relève de la prérogative des chefs d'Etat et de gouvernement suivi d'un vote au Parlement européen. Au lendemain du scrutin, les libéraux endossent le costume de faiseur de roi. Le président français et ses alliés se sentent en position favorable dans cette négociation. "Ce n'est pas seulement qui va faire le travail mais en quoi cela va consister", détaille le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel en évoquant Manfred Weber.

Le candidat libéral qui a la faveur des pronostics est la Commissaire européenne en charge de la Concurrence la Danoise Margrethe Vestager. Parmi les autres têtes de liste, le socialiste néerlandais Frans Timmermans a lui aussi ses chances. Enfin le nom du négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, le Français Michel Barnier, est lui aussi évoqué. Issu des rangs de la droite européenne il pourrait avoir les faveurs de Paris et de Berlin. Mais l’analyste politique du German Marshall Fund Rosa Balfour souligne qu’en matière de politique européenne il faut aussi prendre en considération "la répartition entre hommes et femmes, entre le Nord et le Sud, entre l'Est et l'Ouest".

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE qui se retrouvent ce mardi à Bruxelles pour un sommet informel ne sont cependant pas liés par la procédure des têtes de liste pour désigner leur candidat au poste de président de la Commission.

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