Migrants du Sea-Watch 3 : bras de fer entre Rome et Bruxelles

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Par Julien Pavy avec AFP
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A Bruxelles, la Commission européenne a réagi au nouveau refus de l'Italie de laisser rentrer des migrants sur son sol. Rome réclame qu'ils soient répartis dans d'autres pays européens.

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Une quarantaine de migrants étaient toujours bloqués ce jeudi en face de Lampedusa à bord du navire de l'ONG Sea-Watch, qui a forcé les eaux territoriales italiennes et tenté de gagner le port de l'île, avant qu'un bateau de la police ne les stoppe.

A Bruxelles, la Commission européenne a réagi à ce nouveau refus de l'Italie de laisser rentrer des migrants sur son sol. Rome réclame qu'ils soient répartis dans d'autres pays européens.

"La Commission essaye avec les États membres de trouver une solution pour répartir les migrants du Sea-Watch 3, une fois qu'ils seront débarqués. Certains États membres se montrent disposés à participer à cet effort de solidarité. Mais, je le répète, une solution pour ces personnes à bord, ne sera possible qu'une fois qu'elles auront été débarquées. C'est la raison pour laquelle j'espère que l'Italie, lors de cet incident, contribuera à une solution rapide pour les personnes à bord. Dans le même temps, j'appelle les autres États membres à faire preuve de solidarité", a déclaré Natasha Bertaud, la porte-parole de la Commission européenne.

Saisie par l’ONG Sea-Watch, la Cour européenne des droits de l’Homme a refusé d’intervenir en urgence. Décision que décrypte l'envoyé spécial du HCR en Méditerranée centrale, Vincent Cochetel :

"Il faut vraiment un risque imminent pour les gens. La Cour européenne des droits de l’Homme a considéré qu'il n'y avait pas de risque imminent. Je ne suis pas sur le bateau Sea-Watch, je ne sais pas s'il y a un risque imminent pour les passagers. Pour moi, le problème c'est que ces gens-là, comme toutes les autres personnes secourues dans la mer Méditerranée, doivent être débarquées d'une manière prévisible et rapide, pas simplement en Italie, dans tous les États côtiers des deux côtés de la Méditerranée."

L'attente se poursuit donc pour les 42 migrants à bord du Sea-Watch, qui ont été secourus il y a deux semaines au large de la Libye.

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