Jacques Chirac et lien européen

L'ancien président français Jacques Chirac
L'ancien président français Jacques Chirac Tous droits réservés REUTERS/Franck Prevel
Tous droits réservés REUTERS/Franck Prevel
Par Grégoire Lory
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

L’ancien président français a entretenu des rapports contrastés avec ses partenaires européens.

PUBLICITÉ

Boire une bière à Aix-la-Chapelle en 2004 ne relevait pas du simple geste diplomatique pour Jacques Chirac et son homologue allemand. L'ancien président français a scellé avec le chancelier Gerard Schröder une relation particulière qui dépassait l'axe traditionnel entre Paris et Berlin.

La guerre en Irak a marqué un tournant de son mandat et de son action internationale. Opposé à l'invasion américaine pour renverser Saddam Hussein et observant une fracture au sein de l'Union européenne, Jacques Chirac estimait qu'il fallait contenir l'approche unilatérale des Etats-Unis. "Il est devenu un homme d’Etat européen à ce moment-là" analyse l’eurodéputé macroniste Bernard Guetta. Il fut "l’ami à la fois de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie", rappelle le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Les dirigeants britannique, espagnol, portugais et les futurs pays membres issus de l'Europe de l'Est ont apporté leur soutien à l'intervention militaire américaine au début des années 2000. De leur côté, la France, l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg ont réalisé qu'il fallait avancer vers une Europe de la défense et se doter de structures en matière de politique internationale.

Eurosceptique dans les années 1970, Jacques Chirac a glissé vers une Europe raisonnable avant de devenir un Européen pragmatique. Il comprit qu’aucun pays membre ne pouvait jouer seul un rôle majeur sur la scène internationale. Il était temps de donner au projet européen une dimension politique cohérente à travers une constitution. Mais les Français et les Néerlandais rejetèrent le texte. Cet échec révéla de nouvelles lignes de fracture entre le Nord, le Sud et l'Est du continent alors qu’il quittait la scène politique.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Louis Jaubert, l'ami corrézien

Jacques Chirac : "C'était le dernier grand président de la Vème République"

Jacques Chirac : récit d'une carrière politique de conquête