Le recours à des applications de traçage soulève de nombreuses questions sur la protection de la vie privée. Le choix de la technologie employée pour ces outils de traçage provoque aussi le débat.
Le Parlement européen s’interroge sur l’usage d’applications de traçage afin de lutter contre le coronavirus. Les eurodéputés veulent s’assurer que ces outils garantissent la protection des données et la protection de la vie privée. "Il est hors de question que des données liées à la santé individuelle de citoyens européens soient partagées sans leur consentement", prévient le président de la commission Libertés civiles, Juan Fernando Lopez Aguilar.
Les parlementaires partagent l’avis de la Commission européenne qui souhaite un usage volontaire de ces outils de traçage. La plupart des pays étudient l’emploi du bluetooth plutôt que le recours au GPS de chaque appareil.
Cette deuxième approche soulève davantage d’inquiétudes sur le stockage des données. Pour Jennifer Baker, spécialiste des questions technologiques, c'est avant tout un enjeu d’interopérabilité. "Si j’ai un ami allemand qui voyage en Belgique avec son application allemande (…) est-ce que son application est compatible avec celles employées par les personnes autour de lui", explique-t-elle.
Apple et Android ouvrent une partie de leurs codes pour permettre aux développeurs de réaliser des applications compatibles les unes avec les autres. Pour leur part les eurodéputés disent qu’ils seront attentifs au respect des droits des citoyens lors du déploiement des applications de traçage.