Crise du coronavirus : la Commission européenne veut éviter une fragmentation de l'UE

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Par Efi Koutsokosta
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Le confinement a ébranlé l’UE et les principes de libre circulation. A l’heure où les 27 lèvent progressivement les mesures de restriction, la Commission souhaite un retour à la normale ordonné.

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La réouverture des frontières intérieures est doublement importante pour l'Union européenne. C'est un outil essentiel pour la relance de l'économie après la crise du coronavirus. Mais c'est aussi l'intégrité du marché unique qui est en jeu. Euronews a interrogé le vice-président de la Commission européenne en charge de la Promotion du mode de vie européen sur cette question. Pour Margaritis Schinas il faut éviter toute discrimination dans ce processus.

Margaritis Schinas :

"Il est inenvisageable; à partir des restrictions actuelles de nos frontières internes, qu'un retour à la normale de l'espace Schengen soit remplacé par une sorte de mini Schengen régional qui fragmenterait notre marché unique et séparerait les Etats membres qui ne participent pas. Cela n'est pas possible. Ce qui est possible au contraire et recommandé par la Commission c'est que les régions et les Etats membres qui ont une situation épidémiologique identique utilisent cette interface intermédiaire d'une levée des restrictions de circulation, de façon ordonnée et non discriminatoire, et surtout de façon sécurisée pour les voyageurs et les touristes".

Une fois la pandémie terminée, la Commission européenne devra rouvrir le dossier brûlant de l'accueil des réfugiés. Le Pacte pour la Migration et l'Asile sera l'élément clef de cette stratégie. Selon la Commission le document devrait être prêt pour le mois de juillet. Il devrait s'articuler autour de trois volets: des relations plus fortes avec les pays tiers, un renforcement des frontières extérieures et enfin la solidarité entre les Etats membres.

Margaritis Schinas :

"Probablement l'étape la plus importante sera la solidarité et le partage de l'effort. On peut l'appeler le nouveau Dublin. La Commission a toujours estimé qu'il était totalement injuste que les pays en première ligne prennent une part disproportionnée des responsabilités en matière de gestion de l'asile. Et nous pensons et espérons qu'il existe assez d'espace pour un partage efficace à 27".

Euronews :

"Mais comment obliger les Etats membres qui ont déjà refusé d'accueillir des réfugiés et de partager cet effort. Comment les convaincre cette fois-ci?"

Margaritis Schinas :

"Vous avez raison. Lorsque nous avons essayé en 2016, l'Europe n'a pas réussi. Il y avait un blocage au Conseil. Cette fois-ci je pense que nous avons une meilleure chance parce que le premier et le second volet sont plus élaborés. Vous pouvez faire valoir la solidarité si vous pouvez prouver un élément de responsabilité, s’i il y a une dimension extérieure forte, que vous pouvez contrôler vos frontières, alors vous êtes en droit de demander la solidarité".

Journaliste • Grégoire Lory

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