L’UE dispose de plusieurs instruments financiers pour faire face à la crise du coronavirus

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Tous droits réservés Michael Probst/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Sandor Zsiros
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L’UE n’a toujours pas de plan de relance économique à long terme. Mais les différentes institutions se sont déjà entendues sur de nombreux principes pour aider les Etats membres face à la récession.

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La Commission européenne présentera ce mercredi son plan de relance de l'économie qui pourrait atteindre 1000 milliards d'euros. Cet instrument va s'ajouter à d'autres outils pour aider les Etats membres. 

L’institution connaît déjà depuis le début de la crise un changement de doctrine avec un assouplissement des règles concernant l'emploi des fonds du budget européen. "En un sens ce n'est pas de l'argent nouveau puisqu'il était déjà dans le budget commun. Mais une grande partie n'aurait pas été employée. Avec cette nouvelle initiative cet argent peut être utilisé et donc les Etats membres reçoivent en quelque sorte des fonds frais", explique Zsolt Darvas, analyste à l’Institut Bruegel.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé au mois de mars un vaste programme de rachat de dette d'une valeur de 750 milliards d'euros. Le dispositif se prolongera jusqu'à la fin de l'année. L'établissement a déjà employé cet outil par le passé mais son action était proportionnelle au Produit intérieur brut (PIB) et à la démographie des Etats membres. "Ce qui est important avec ce nouveau programme d'urgence lié à la pandémie est qu'il n'y a aucune limitation", ajoute Zsolt Darvas.

La Commission a annoncé le mois dernier le lancement du programme SURE. A travers des prêts ce dispositif de 100 milliards d'euros doit soutenir le chômage partiel. Pour les Etats membres cet instrument représente des "des prêts moins chers, potentiellement avec 0% d'intérêt car l'Union européenne peut emprunter avec des taux proches de zéro à long terme", souligne l’analyste.

Au mois d'avril la Banque européenne d'investissement (BEI) a annoncé un programme de 25 milliards d'euros pour aider les PME. Cet outil pourrait générer des crédits jusqu'à 200 milliards d'euros.

Le Mécanisme européen de stabilité est destiné à la zone euro. Il a été employé dans le cadre du sauvetage de la Grèce après la crise de 2008. En temps normal il est assorti de conditions strictes. Toutefois les ministres des Finances de la monnaie unique ont décidé récemment d'étendre son champ d'action pour couvrir la crise du coronavirus. La seule exigence est que les Etats membres emploient cet argent pour des dépenses liées à la santé.

Une grande partie de la réponse de l’UE s’est matérialisé par des prêts plus attractifs aux Etats membres. Si les grands principes de la proposition franco-allemande, dont une mutualisation de la dette, sont repris dans le projet de la Commission, l'Union pourrait alors faire des dotations auprès des Etats membres. Cet axe marquerait un tournant de la réponse européenne à la crise.

Journaliste • Grégoire Lory

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