L’UE hausse le ton contre les campagnes de désinformation liées au coronavirus

L’UE hausse le ton contre les campagnes de désinformation liées au coronavirus
Tous droits réservés Martin Meissner/AP
Tous droits réservés Martin Meissner/AP
Par Laura Ruiz Trullols
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La Commission européenne présente de nouvelles mesures pour lutter contre la désinformation concernant la pandémie. Elle pointe Moscou et Pékin comme responsables de campagnes à grande échelle.

PUBLICITÉ

Le coronavirus a entrainé une forte vague de désinformation assure la Commission européenne. Dans une série de mesures présentée mercredi, elle demande aux plateformes en ligne de s'engager plus encore dans cette bataille. 

L'institution souhaite que les grands acteurs fournissent un rapport mensuel pour détailler les actions prises pour lutter contre les infox et pour promouvoir les sources fiables. La Commission appelle aussi toutes les entreprises concernées à signer le code de bonnes pratiques de l'UE. "Les citoyens doivent savoir comment l'information leur parvient et d'où elle vient", insiste la vice-présidente de l’institution en charge des Valeurs, Věra Jourová.

En plus de menacer la vie des citoyens, la Commission souligne que la désinformation affecte la démocratie. L'institution accuse la Chine et la Russie d'utiliser les infox comme une arme géopolitique. "Nous mentionnons clairement la Russie et la Chine et nous avons suffisamment de preuves évidentes pour une telle déclaration", assure Věra Jourová.

Certains experts estiment que l'Union devrait cependant aller plus loin et devrait actualiser sa législation afin de rendre les entreprises responsables. "Les institutions n'ont cessé de renvoyer vers les entreprises qui créent le problème la responsabilité de modérer, de déclasser, de supprimer les informations dangereuses et même les informations illégales. Donc toutes les solutions européennes qui vont dans ce même sens d'une privatisation de la surveillance du discours en ligne est un réel problème", explique Marietje Schaake, directrice international au Cyber Policy Center de Stanford.

La Commission européenne souhaite aussi que l'UE renforce son soutien aux vérificateurs de faits et aux chercheurs.

Journaliste • Grégoire Lory

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Désinformation : la justice brésilienne bloque la messagerie Telegram

Coronavirus : l'épidémie "sous contrôle" en France, 4 scénarios du meilleur au pire sont envisagés

Exclusif : Michel espère que l'attaque israélienne apparente contre l'Iran mettra fin à l'escalade