Un fossé encore trop grand entre l’Union européenne et le Royaume-Uni

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Par Shona Murray
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A cinq mois de la fin de la période de transition, les négociations sur le futur partenariat sont toujours dans l'impasse.

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Accord ou pas d’accord? Les négociations pour un partenariat entre l’UE et le Royaume-Uni sont dans l’impasse. Avec la fin de la période de transition dans cinq mois, c’est une phase d’incertitude politique identique au Brexit qui fait son retour. 

Chaque camp accuse l’autre de ne pas faire suffisamment d’effort. "J_e pense que Michel Barnier aurait aimé commencer les négociations il y a quatre ans, avec une vision claire de ce que souhaitent les Britanniques_", analyse Pierre Benazet, correspondant de RFI à Bruxelles.

Le Royaume-Uni assure vouloir un accord mais un compromis semble encore très loin. Les frustrations de l’UE sont interprétées par Londres comme une tactique d’intimidation. "En gros : nous sommes les plus forts, nous choisissons les conditions et vous devez faire avec. Et c’est quelque chose de très difficile à avaler pour le gouvernement britannique", explique Joey Jones, ancien conseiller de l’ex-Première ministre Theresa May.

Un scénario sans accord entrainera des perturbations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, comme par exemple une augmentation des tarifs douaniers pour les exportations de voitures ou de produits agricoles. A cela s’ajoutera une rancoeur politique.

Certains membres du Parti conservateur britannique soutiennent cette stratégie de l’échec afin de laisser le gouvernement libre de choisir ses propres règles et ses propres standards environnementaux, sociaux et fiscaux. Pour Joey Jones c’est une approche paradoxale. Pour ces élus le "travail dans leur circonscription sera plus difficile et cela va affecter profondément d’autres régions du pays", souligne-t-il.

Pour l’Union européenne, en particulier en France, le départ du Royaume-Uni est lourd de conséquences. "C’est douloureux pour les Français de voir le Royaume-Uni s’éloigner je pense, même s’ils disent le contraire, car les Français voient l’Europe comme la seule façon d’avancer". La période de transition prendra fin le 31 décembre.

Journaliste • Grégoire Lory

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