Les ministres des Affaires étrangères réunis informellement à Berlin se sont accordés sur des sanctions graduelles
Depuis les élections frauduleuses du 9 août, l'Union européenne joue la prudence sur la question bélarusse. Les ministres des Affaires étrangères réunis ce vendredi à Berlin ont tout de même décidé d'introduire des sanctions graduelles contre une vingtaine de personnes.
« _La liste initiale était courte, elle a augmenté ces derniers jours. On a commencé avec 12 personnes, puis près de 20. Je pense qu'elle va encore s'aggrandir dans les prochains jours » a commenté le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. _« Par ailleurs, nous voulons aussi avoir une approche progressive afin de mettre en garde les gens qui sont déjà engagés dans des activités liées aux élections frauduleuses et à l'inacceptable répression contre les manifestations ».
La voix du peuple bélarusse
Mais les analystes ici à Bruxelles rappellent que les sanctions ne seront efficaces que si elles sont correctement appliquées. Amanda Paul, membre du think tank European Policy Centre, estime que les sanctions ne seront sérieuses que si elles cibles plus de 5 à 10 personnes.
Mais pour l'opposition, c'est clair, les sanctions n'apporteront pas de changement. Celui-ci viendra du peuple bélarusse.
«_Je pense que chaque pays doit décider par lui-même de ce qu'il veut soutenir le peuple biélorusse et s'il pense que les sanctions sont le bon moyen de nous aider. Mais j'en suis sûr, mais nous verrons, l'histoire le montrera _» a commenté Sviatlana Tsikhanouskaya, figure de l'opposition bélarusse.
L'Union européenne continuera d'examiner la situation, avec une réunion des ministres des Affaires étrangères et un sommet européen déjà prévus le mois prochain.