L’Union européeenne rappelée à ses responsabilités en Amazonie

Bannière de Greepeace sur le bâtiment de la Commission européenne
Bannière de Greepeace sur le bâtiment de la Commission européenne Tous droits réservés Francisco Seco/Copyright 2020 The Associated Press.All rights reserved
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Par Joanna Gill
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Greenpeace insiste sur le rôles des dirigeants européens dans les incendies qui ravagent l’Amazonie. L’ONG souhaite que l’UE reconsidère son partenariat commercial avec le Mercosur.

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C'est un affichage inattendu pour la Commission européenne. Greenpeace a décidé de couvrir vendredi matin le bâtiment principal de l'institution d'une bannière accusant l'UE d'être coupable des feux de forêt en Amazonie.

Ces incendies "ne sont pas des accidents ils sont la conséquence d'une consommation croissante de viande, de produits laitiers, d'huile de palme et de bois. Mais les dirigeants européens ont le pouvoir de mettre un terme à cela", assure Sini Eräjää, responsable de la campagne forêt pour l’ONG.

Si des milliers de kilomètres séparent l'Europe de l'Amazonie, des millions d'animaux de ferme dans les Etats membres sont nourris à partir de soja importé d'Amérique du Sud. Les terres y sont ainsi brûlées et nettoyées pour agrandir les champs de production. Les feux finissent par atteindre la forêt vierge.

Ces destructions pourraient entrainer un point de non-retour avertissent les scientifiques. La plus grande zone humide au monde, le Pantanal, situé au sud de l'Amazonie, a été touchée cette année par des incendies. Ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco accueille l'une des biodiversités les plus riches de la planète. Cet espace compte aussi la plus forte concentration d'animaux sauvages de cette partie du continent.

Lier économie et écologie

L'accord commercial entre l'Union européenne et les pays sud-américains membres du Mercosur soulève des inquiétudes écologiques. La France menace d'utiliser son véto et l'Allemagne évoque de sérieux doutes sur ce texte. Les eurodéputés et les ONG environnementales comptent maintenir leurs efforts afin de conditionner ce traité à la préservation de la forêt tropicale.

Journaliste • Grégoire Lory

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