Les eurodéputés réagissent au discours de von der Leyen

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Tous droits réservés Francois Lenoir, Pool Photo via AP
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Par Jack Parrockeuronews
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Après un premier discours sur l’État de l'Union riche en promesses, notamment sur le climat et la santé, certains élus veulent aller plus loin.

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen passait ce mercredi son premier grand oral devant les eurodéputés réunis à Bruxelles, à l'occasion du traditionnel "discours sur l'état de l'Union". Une prise de parole aux multiples thèmes sur lesquels les eurodéputés attendent désormais des actes.

Avant de détailler son plan de bataille en réponse aux graves crises économique, climatique et sanitaire dont elle a héritées, l'Allemande, élue l'an dernier à la tête de la principale instance européenne, a tenu à lancer un vibrant appel à l'unité de l'UE, plongée dans une crise sanitaire sans précédent :

"Nous avons transformé la peur et la division entre États membres en confiance dans notre union. Nous avons montré que c'est possible, et ce qui est possible lorsque nous nous faisons confiance".

Objectifs climatiques : plus, mais pas assez ?

La présidente a ensuite énoncé sa vision pour l'Union européenne ainsi qu'une série d'annonces. L'une des principales promesse portant sur l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, revu à la hausse de 40 % à 55 % par rapport aux niveaux de 1990, d'ici 2030.

Mais cela reste insuffisant pour le groupe des Verts européen, emmenés par Ska Keller, qui y voit certes, "un pas important vers l'avant. Mais toute tentative de "green washing" grâce à des méthodes de calcul nouvelles le rendrait nul et non avenu", a déclaré l'eurodéputée devant le Parlement.

Dans le cadre du plan de relance européen, la Commission proposera des pouvoirs accrus de l'UE dans le domaine de la santé, qui est pour l'instant une compétence de chaque État membre. Cela sera inclus au fonds de relance de 750 milliards d'euros baptisé "Next Generation EU".

"Nous devons désormais faire des propositions concrètes pour bien dépenser cette importante... cette énorme somme d'argent", réagit au micro d'Euronews Dacian Ciolos, du parti Renew Europe.

Fermeté face à la Minsk, moins face à Budapest ?

Il a aussi été question de diplomatie, en période de tensions avec la Turquie, qui selon la présidente de la Commission, "semble s'éloigner" du continent. Au sujet de la répression en Biélorussie, Ursula Von der Leyen a défendu l'adoption d'une "loi Magnitski" sur le modèle américain : le pouvoir de sanctionner des citoyens étrangers coupables de violations des droits humains.

Mais pour certains eurodéputés, il y a aussi beaucoup à faire à l'intérieur de l'UE : "J'espérais entendre une déclaration sur les mécanismes de conditionnalité, entre l'état de droit et des moyens financiers... Mais rien n'est prévu contre les enfreintes systémiques à l'état de droit qui est le principal problème que nous traversons en ce moment, surtout en Pologne et en Hongrie", regrette la socialiste allemande Katarina Barley.

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