Maintenir les efforts contre les violences faites aux femmes

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Par Isabel Marques da SilvaEuronews
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Les ONG appellent l’UE à maintenir les mesures prises pendant le confinement pour protéger les femmes.

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Dans de nombreuses sociétés la grenade symbolise la femme. L'artiste Haleh Chinikar a donc utilisé ce fruit dans une de ses performances à Bruxelles à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

Le thème, "rendre visible l'invisible", veut souligner que ces agressions sont souvent commises au sein du foyer. Les cas reportés ont augmenté pendant le confinement. La Belgique comptabilise environ 50% d'appels supplémentaires. Les gouvernements ont mis en place des mesures d'urgence et les associations appellent à pérenniser cet effort. "La crise a fait bouger des choses qu'on demande depuis des années déjà, que ce soit plus de places dans les maisons d'accueil, que ce soit une extension des possibilités d'écoute, d'autres formes d'écoute aussi, pas que par téléphone aussi par tchat, par SMS", explique Irene Zeilinger de l’association Garance.

Une femme sur trois dans l'Union européenne a connu des violences physiques ou sexuelles. A l'échelle mondiale, l'ONU évoque 243 millions de victimes âgées entre 15 et 49 ans. Cette violence a aussi un coût économique évalué à plus de 1 000 milliards d'euros, soit 2% du Produit intérieur brut international.

Francois Mori/AP
Rassemblement à Paris pour dénoncer les violences faites aux femmesFrancois Mori/AP

Mais il ne s'agit que de la partie visible de l'iceberg car seulement 40% des cas sont déclarés, généralement auprès d'amis ou d'autres membres de la famille. 10% de ces violences feront ensuite l'objet d'une plainte auprès de la police. L'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes demande aux gouvernements de prendre cette question à bras le corps dans leurs plans de relance. Les Etats membres doivent analyser exactement la situation dans son ensemble explique Carlien Scheele, directrice de l’établissement européen, "comprendre vers qui se tournent les victimes de violences domestiques, former correctement les professionnels qui suivent ces questions et vérifier que les services soient suffisamment accessibles. Si vous observez une augmentation des violences il faudrait disposer d'assez place dans les maisons d'accueil", insiste-t-elle.

Les institutions européennes se joignent aux Nations Unies pour illuminer en orange tous les bâtiments importants à travers le monde afin de sensibiliser les citoyens à cette campagne qui va se dérouler sur 16 jours. Toutefois six Etats membres, la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie n'ont toujours pas ratifié la convention d'Istanbul. Ce texte est le premier instrument international contraignant pour lutter contre les violences faites aux femmes.

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