Frontex suspend ses opérations en Hongrie

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Par Christopher Pitchers
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Suite à la décision de la justice européenne à l’encontre de Budapest, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’UE se retire. La Cour reproche aux autorités hongroises de ne pas respecter le droit européen en matière d’asile.

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Frontex ne mène plus d'opérations en Hongrie. La décision de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes met fin à des années de controverse. Budapest est accusée de refouler des migrants vers la Serbie. Dans un arrêté du mois de décembre la Cour de justice de l'UE évoquait des expulsions illégales et des failles dans le droit d’asile. 

La décision de Frontex est saluée par la Commission européenne. "Je pense que c'est la bonne décision", explique Ylva Johansson, Commissaire européenne aux Affaires intérieures. Mais le message de la responsable suédoise s’adresse aussi aux capitales, sans citer Budapest. "Il est de la plus grande importance que tous les Etats membres donnent le droit à chacun de déposer une demande d'asile", ajoute-t-elle.

Les ONG de défense des droits de l'homme soutiennent aussi cette annonce. András Léderer du Comité Helsinki hongrois souligne que des refoulements de migrants sont toujours en cours à la frontière hongroise. "On parle de plus de 4 000 cas", précise-t-il.

Le gouvernement hongrois a réagi sur Twitter. Budapest dit ne pas avoir reçu beaucoup de soutien au commencement et compte continuer à défendre ses frontières ainsi que celles de l'Union européenne et ce malgré la suspension des opérations de l'agence.

Cette décision de se retirer intervient alors que Frontex est soupçonnée de ne pas respecter le droit international. L'agence européenne est accusée d'avoir refoulé à l'automne dernier des migrants en mer Egée entre la Grèce et la Turquie. L'OLAF, l'Office européen de lutte anti-fraude, mène actuellement une enquête à propos de ces accusations, des accusations rejetées par Frontex.

Journaliste • Grégoire Lory

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