Accord de Paris : l'UE accueille les USA à bras ouverts

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Le retour américain dans l'Accord de Paris sur le climat est vu d'un bon œil par l'Union européenne, qui espère tirer partie de l'accélération des échanges dans les secteurs technologiques.

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Le retour américain dans l'Accord de Paris sur le climat est vu d'un bon œil par l'Union européenne, qui espère tirer partie de l'accélération des échanges dans les secteurs technologiques, indispensables pour réaliser les objectifs fixés par l'administration Biden.

Les États-Unis rejoignent officiellement ce vendredi l'accord de Paris, signé en 2015 pendant la présidence de Barack Obama. L'un des premiers ordres signés par Joe Biden était de revenir sur la décision de Donald Trump, qui en 2017, a sorti son pays du traité.

Son successeur démocrate va même plus loin et s'engage à atteindre la neutralité carbone en 2050, ce qui signifie que toutes les émissions polluantes devront être compensées par les écosystèmes ou des solutions techniques.

L'Union européenne, qui a fixé le même objectif, se réjouit des possibilités de partenariats.

"Nous, grâce le Fonds de relance, et eux avec leur Plan climat, investissons beaucoup. Nous pouvons montrer la voie et amorcer une forme de concurrence positive dans le domaine des technologies de lutte contre le changement climatique", se réjouit Miapetra Kumpula-Natri, eurodéputée finlandaise social-démocrate, membre de la délégation chargée des relations avec les Etats-Unis.

Cette dernière s'appuie sur le travail politique de John Kerry : "Depuis ses premiers discours en tant qu'ambassadeur pour le climat, les exportations font partie de la stratégie", rappelle l'élue.

En raison des énergies fossiles et de ses secteurs industriels et agricoles, les Etats unis sont les seconds pollueurs au monde (13.4 % des émissions totales), derrière la Chine, qui compte pour près d'un tiers des émissions (30.3 %). L'Union européenne arrive troisième (8,7 % en incluant le Royaume-Uni).

Un plan Biden à 2 000 milliards

Le plan climatique de Joe Biden repose sur un investissement de 2 000 milliards de dollars, visant à créer 10 millions d'emplois dans les énergies propres. Le président américain promet aussi également de limiter les émissions de méthane des forages pétroliers et gaziers.

Du côté de la Chambre de commerce américaine pour l'UE, on rappelle que les entreprises sont au cœur du plan de Biden, afin de favoriser l'innovation et le commerce international.

"Pour qu'une entreprise puisse investir, elle doit savoir que l'environnement est stable, prévisible et qu'il y a des certitudes. Elle peut alors investir dans les nouvelles technologies qui sont nécessaires, non seulement pour qu'elles réduisent leur propre empreinte carbone, mais aussi pour qu'elles apportent des solutions à permettant à la société et aux autres entreprises" résume Susan Danger.

Mais une fois passé le temps des grandes déclarations politiques, le chemin est encore long, rappelle Jagoda Munić, la directrice de l'ONG Amis de la Terre Europe :

"Nous espérons voir davantage de décisions visant à annuler les investissements dans les combustibles fossiles, y compris dans le gaz, car nous voyons encore beaucoup d'investissements dans les terminaux de gaz naturel liquéfié", dit-elle.

Comme de nombreux activistes du climat, elle estime que l'enjeu des pays riches est double : rehausser leurs objectifs, mais aussi être plus solidaires des pays pauvres.

"Nous voulons aussi voir plus de leadership mondial de la part des États-Unis et de l'UE, et de la solidarité envers le Sud, car nous appelons à un réel transfert de connaissances et de technologies vers le Sud pour soutenir la transition dans les pays moins développés", déclare Jagoda Munić.

Cette dynamique entre l'UE et les États-Unis pourrait cependant aboutir à de nouveaux engagements d'autres pays, dès la COP 26, en novembre à Glasgow.

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