L'administration Biden renoue avec ses alliés européens de l'OTAN

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Dans ce nouvel épisode de State of the Union, la rédaction d'Euronews revient sur les moments forts qui ont marqué l'actualité de la semaine : la contre-offensive de la Commission sur les vaccins et les pourparlers sur le retrait d'Afghanistan entre alliés de l'OTAN.

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Dans ce nouvel épisode de State of the Union, la rédaction d'Euronews revient sur les moments forts qui ont marqué l'actualité de la semaine en Europe : la contre-offensive de la Commission sur les vaccins et les pourparlers sur le retrait d'Afghanistan entre alliés de l'OTAN.

Après avoir été critiquée pendant plusieurs semaines pour sa gestion de l'approvisionnement de vaccins, la Commission européenne a contre-attaqué cette semaine en annonçant avoir pré-commandé 300 millions de doses supplémentaires au laboratoire Moderna. Pfizer BioNtech s'est entre temps engagé à livrer 200 millions de doses de plus à l'UE.

Si l'Europe dispose d'un stock suffisant avant l’année prochaine, les doses seront donnés aux pays les plus pauvres. Avec tous ces vaccins, qui donc, en Europe, a besoin du vaccin russe Spoutnik V ? Alors que certains réclamaient encore récemment l'achat de doses à la Russie Ursula von der Leyen fait savoir ce qu'elle pense de cette idée.

La présidente de l'exécutif européen a en effet déclaré se demander "pourquoi la Russie offre, en théorie, des millions et des millions de doses, alors que la campagne vaccination de sa propre population ne progresse pas suffisamment".

L'administration Biden renoue avec l'OTAN

Si l'Europe a trouvé un peu de répit sur le front de la vaccination, elle a également vécu un moment de soulagement dans le domaine de la sécurité. La réunion virtuelle des ministres de la Défense de l'OTAN cette semaine était la première à laquelle participait la nouvelle administration Biden, et pour les Européens, c'était comme retrouver de vieux amis.

Pourtant, les problèmes n'ont pas dispar. En premier lieu celui de l'Afghanistan. La question de savoir si le retrait des troupes occidentales doit se poursuivre malgré l'augmentation de la violence dans ce pays n'a pas été tranchée.

"Nous sommes allés en Afghanistan ensemble, les alliés de l'OTAN, les partenaires, et les États-Unis après le 11 septembre. Nous avons pris des décisions sur l'ajustement de notre présence ensemble et nous prendrons également la décision, le moment venu, de nous retirer ensemble", a déclaré Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'OTAN.

L'OTAN maintient toujours sa mission de soutien d’environ 10 000 hommes en Afghanistan, malgré les actes de Donald Trump, qui a mis les alliés sur la touche en passant un accord avec les talibans sur le retrait unilatéral des troupes américaines avant le 1er mai. L'administration Biden réfléchit encore : faut-il respecter cette échéance, ou risquer un retour de bâton sanglant de la part des insurgés en restant ?

Aucune décision n'a été prise cette semaine et le nouveau secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a préférer demander l'avis des alliés pour aider Joe Biden à faire son choix. Preuve que les États-Unis sont prêts à écouter à nouveau les Européens et à les traiter comme des partenaires.

Pour en parler l'ambassadeur américain par intérim auprès de l'OTAN, Douglas Jones. Le président Biden a rapidement commencé à réengagement son pays sur la scène internationale pour "retrouver une position de leader". Comment cela se passe-t-il à l'OTAN ?

Douglas Jones, ambassadeur américain par intérim auprès de l'OTAN : Le président Biden s’est fermement engagé à relancer des alliances américaines et l'OTAN est vraiment au sommet de la liste. Les alliés de l'OTAN sont confrontés à une série croissante de menaces. Et en conséquences, l'OTAN est plus pertinente qu'elle ne l'a jamais été dans son histoire. Il y a toujours une Russie agressive, une menace terroriste persistante. Nous sommes confrontés à des menaces d'attaques hybrides, de cyberattaques, et nous sommes également confrontés aux défis de la Chine qui s’est depuis peu affirmée. Nous, les États-Unis reconnaissons que nous ne pouvons pas relever tous ces défis seuls, et c’est le cas pour tous les alliés.

La décision controversée du prédécesseur de Joe Biden de retirer massivement les troupes basées en Allemagne, a déjà été suspendue. Mais un examen général de la présence militaire américaine dans le monde est en cours. Sans préjuger de cette révision, quelle est l'importance des troupes américaines en Europe, en particulier en Allemagne, pour les intérêts américains en matière de sécurité ?

Comme vous l'avez dit, cet examen est en cours et c'est un examen complet, il ne concerne pas seulement l'Europe, mais la position des troupes américaines dans le monde. Quoi qu'il en soit, la présence américaine en Europe reste importante, car les États-Unis sont engagés dans l'OTAN. Nous sommes attachés à la sécurité transatlantique et nous attendons de tous les alliés qu'ils contribuent à cette sécurité commune. L'une des manières de le faire est en stationnant nos troupes en Europe.

Le sujet le plus urgent pour l'OTAN est la recrudescence des violences en Afghanistan. Quelle est la stratégie du Président Biden à cet égard ?

C’est en discussion entre les alliés de l'OTAN en ce moment. Pour l'instant, aucune décision n'a été prise sur la présence des troupes américaines. Les États-Unis et tous les alliés de l'OTAN sont déterminés à faire en sorte que l'Afghanistan ne redevienne pas une base pour le terrorisme qui pourrait menacer les États-Unis ou l'un de leurs alliés.

Une idée est de laisser une petite force antiterroriste en Afghanistan, où les Talibans, Al-Qaïda et Daesh sont toujours présents. Est-ce une option sérieuse ?

Jones : Nous reconnaissons que le processus diplomatique en cours est la meilleure chance de parvenir à une solution durable en Afghanistan, et tous les alliés soutiennent cette idée. Mais aucune décision n'a encore été prise à ce jour sur une éventuelle future présence militaire.

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