L’éclaircie américaine pour l’Union européenne

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Par Stefan GrobeEuronews
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L’UE et les Etats-Unis ont réaffirmé à plusieurs reprises cette semaine leur souhait de renforcer le partenariat transatlantique.

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Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont retrouvés cette semaine pour un sommet en visioconférence. L’ordre du jour était centré en grande partie sur la difficile situation sanitaire face au covid-19.

L’une des satisfactions de ce Conseil européen est venue de Washington avec l’intervention du président Joe Biden. Cet entretien symbolisait l'unité transatlantique retrouvée après quatre ans de querelles constantes engagées par Donald Trump.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a d’ailleurs fait cette semaine le déplacement à Bruxelles pour le plus grand plaisir de ses interlocuteurs. "Nous voulions venir ici, être ici avec un point central à l'esprit, il s'agissait simplement de réaffirmer notre engagement auprès de l'Otan, de nos alliances et de notre partenariat avec l'Union européenne. L'Amérique est de retour", a expliqué sur Euronews le chef de la diplomatie américaine.

Ce renouveau entre les 27 et Washington ne peut pas cacher les difficultés à tourner la page Donald Trump en particulier en matière de politique commerciale. La Chambre du commerce américaine auprès de l'UE a organisé cette semaine une conférence pour faire le point sur les relations économiques transatlantiques. Euronews a interrogé sa directrice Susan Danger.

Euronews :

De nombreuses personnes dans et hors du monde des affaires ont salué l'arrivée de Joe Biden, espérant un changement. Mais jusqu'à présent on a l'impression d'être passé du slogan "l'Amérique d'abord" à "Achetez américain". En quoi la politique commerciale du président est différente?

Susan Danger :

Tout d'abord disons qu'il y a une nouvelle dynamique profonde et positive. Nous sommes toujours dans les 100 premiers jours du mandat et il est inévitable que le président Joe Biden se concentre d'abord sur l'agenda intérieur et remette de l'ordre. Le temps nous le dira. Mais les signaux sont bons. Nous avons constaté une évolution très positive en ce qui concerne le rapprochement et la résolution de certains des problèmes qui subsistent entre l'UE et les États-Unis en matière de commerce.

Euronews :

Au début du mois les Etats-Unis et l'UE ont conclu un accord pour geler pendant quatre mois les droits de douane appliqués dans le cadre de la bataille entre Airbus et Boeing. Mais les taxes de Donald Trump sur l'acier et l'aluminium sont encore en place. Et les droits de douane européens vont plus que doubler au 1er juin. Il semble difficile d'éviter l'escalade?

Susan Danger :

C'est un signe positif de voir que 10 jours après l'entretien entre Joe Biden et Ursula von der Leyen, il y a eu cet accord de quatre mois. C'est un premier pas. Pour le monde des affaires le prochain pas serait de prendre des mesures concernant les taxes sur l'aluminium, le mieux serait de les supprimer complètement, mais certainement de donner une exemption à l'Union européenne. Mais il y a toujours eu des tensions commerciales, il y aura toujours des points difficiles comme dans n'importe quelle relation. Il serait imprudent de croire que tout cela allait disparaître. Mais je pense qu'il y a une atmosphère positive et nous sommes en meilleure position pour régler ces difficultés par rapport à l'année dernière.

Euronews :

Les responsables européens sont optimistes sur la dispute entre l'Union et Washington à propos de la taxe numérique. Un terrain d'entente est possible ?

Susan Danger :

Je pense qu'il y a une volonté des deux côtés de travailler plus étroitement ensemble, c'est ce dont nous avons besoin. Nous avons besoin de ce leadership transatlantique. Nous avons besoin d'une approche internationale. Avec les Etats-Unis qui s'engagent maintenant dans la bataille, les deux camps estiment qu'il est préférable de passer par l'OCDE. Cela ne serait bénéfique pour personne d'opter pour une approche unilatérale et de voir différents pays mettre en place leurs propres taxes. Encore une fois, il y a un grand espoir de pouvoir travailler ensemble, de restaurer le dialogue, de restaurer la communication et de créer un sentiment de confiance. En travaillant ensemble nous pouvons résoudre cela ensemble parce qu'il faut en définitive une approche internationale.

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