Diversifier les sources de protéines animales grâce aux insectes en Europe

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Par Aurora Velez
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Dans le cadre d'un projet de recherche européen, une entreprise polonaise travaille sur le développement d'insectes destinés à l'alimentation animale. Objectif : trouver une alternative aux farines animales importées.

Dans la nature, les esturgeons ou encore les truites se nourrissent d'insectes. Dans le cadre d'un projet soutenu par la politique européenne de cohésion, l'entreprise polonaise HiProMine étudie et développe des insectes et larves à une échelle industrielle pour les transformer en protéines destinées à l'alimentation animale dans l'élevage et l'aquaculture, et ce dans un but durable.

"Transformer des déchets de faible qualité en protéines de haute qualité"

"Tout ce que l'on fait correspond strictement au Pacte vert européen," fait remarquer Damian Józefiak, PDG de l'entreprise, "car cela veut dire générer moins d'émissions de CO2 et réutiliser des déchets de différentes sortes notamment des déchets "pré-consommation" comme on les appelle, c'est-à-dire différents types de produits dérivés de l'industrie agroalimentaire, mais uniquement végétaux. Normalement, ils seraient jetés et produiraient des quantités terribles de gaz à effet de serre," explique-t-il avant d'ajouter : "Nous, on les utilise comme substrat, c’est-à-dire comme nourriture pour les insectes. On transforme des déchets de faible qualité en protéines de haute qualité, en graisse et en de nombreux autres nutraceutiques [ndlr : ou alicaments] que l'on produit dans nos laboratoires," nous montre-t-il.

Une réponse aux objectifs de l'UE

"Nous sommes de plus en plus nombreux dans le monde, la consommation alimentaire augmente et dans de nombreuses régions, les gens veulent avoir une meilleure alimentation et manger du poisson et ces poissons doivent ingérer beaucoup de protéines," indique Damian Józefiak.

"Or l'Union européenne est quasiment entièrement dépendante aux importations de protéines : pour l'alimentation animale, on en importe d'énormes quantités sur notre marché," précise le PDG de HiProMine.

"L'un des principaux objectifs de l'Union, c'est d'encourager la diversification des sources locales de protéines : de cette manière, elles ne seront pas importées et n'auront pas une empreinte carbone élevée et cela contribue aussi à la sécurité alimentaire," souligne-t-il.

Journaliste • Aurora Velez

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