L’UE cherche l’équilibre pour développer l’intelligence artificielle

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Par Alberto De FilippisEuronews
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Les ministres de l’UE en charge des Télécommunications se sont retrouvés jeudi pour évoquer les enjeux technologiques et éthiques liés au recours toujours plus important à l’intelligence artificielle.

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L'intelligence artificielle est un outil du quotidien. Mais cette technologie soulève toujours des questions sur l'équilibre entre risque et bénéfice. Son recours est vanté pour le secteur de la santé. L'intelligence artificielle et les outils de reconnaissance faciale sont employés pour détecter des maladies à travers des signaux invisibles à l'oeil nu.

La VUB, l'Université flamande libre de Bruxelles, consacre d’ailleurs un programme à ces micro-expressions. "Les expressions de base du visage sont presque communes à travers le monde entier. Nous développons ce que l'on appelle communément des algorithmes d'apprentissage automatique pour apprendre par exemple les expressions de la joie, de la tristesse", explique Hichem Sahli, professeur à la VUB.

Le risque est de voir ces technologies médicales détournées par des services de sécurité et ce sans la moindre surveillance. Des entreprises utilisent l'intelligence artificielle pour analyser des vidéos pour essayer d'identifier des terroristes ou des criminels. Mais cette utilisation n'est pas suffisamment réglementée et pour certaines organisations la ligne entre la sécurité et la violation des droits fondamentaux est très fine.

C'est un des défis à relever selon l'organisation AIIA qui étudie les limites éthiques de l'intelligence artificielle. "Les gouvernements nationaux et les organisations supranationales comme l'Union européenne établissent des lignes directrices et des réglementations mais agissent de façon désordonnée, presque à l'aveugle. On ne peut pas répondre à un défi mondial de façon individuelle", insiste la secrétaire générale d’AIIA Despina Travlou.

Pour aiguiller la réglementation européenne, les ministres de l'UE en charge des Télécommunications se sont retrouvés jeudi afin d'établir des recommandations pour les années à venir. Les 27 veulent élaborer un texte qui servira de modèle mondial, à l’instar de la réglementation européenne sur la protection des données (RGPD). Les ministres soulignent les bénéfices de l’intelligence artificielle mais son développement doit s’accompagner de mesures de sécurité pour garantir la vie privée et la confiance du public dans cette technologie.

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