Mails, réseaux sociaux, visioconférences : le secteur technologique pèse sur le climat

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Par Mael Arnoldussen
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Le secteur technologique représente actuellement 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il pourrait atteindre les 14% en 2040 si les industries poursuivent leur progression sans encadrement.

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Le secteur technologique représente actuellement 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elles pourraient atteindre les 14% en 2040 si rien n'est fait pour les encadrer.

"Sur le site d'un média, rien qu'en cliquant sur la page de garde, vous allez déjà consommer une bonne quantité de données. En moyenne, ça correspond à environ entre 20 et 30 mètres parcourus en voiture. Vous n'avez pas encore regardé une vidéo, vous n'avez pas encore lu d'articles et déjà vous émettez des gaz à effet de serre. C'est très peu à la base, mais lorsque l'on multiplie par le nombre de personnes qui peuvent visiter un site, une centaine de millions par mois pour les grands sites de news français par exemple, on se retrouve avec des chiffres de l'ordre de 80 000 km par jour rien que pour la page de garde", explique Olivier Vergeynst, directeur de l'Institut du numérique responsable en Belgique (INR Belgique).

80% des données transférées sur la bande passante sont employées pour de la vidéo. Plus la qualité de l'image est élevée plus elle émettra du CO2. Les 20% restants correspondent, dans l'ensemble, aux sites web et aux mails. Avec le développement du télétravail, de nombreux outils numériques se sont développés, avec là aussi, des gestes durables envisageables.

Le télétravail a aussi accéléré le processus. "Par exemple les vidéoconférences, on va transmettre beaucoup de données. Pour limiter les pertes, il suffit de couper nos caméras des deux côtés et seulement 7% de la quantité de données va être transmise. L'impact carbone ne va plus être que de 38% par rapport à cette même visioconférence dans laquelle on aurait laissé la caméra allumée", détaille Olivier Vergeynst, directeur de L'INR Belgique.

Pour l'Union européenne il est donc essentiel d'encadrer de façon durable ces progrès. Ces technologies doivent servir de levier pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

Journaliste • Grégoire Lory

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