L'élu de la gauche radicale, Manu Pineda, estime être victime de sanction car il souhaitait organiser un débat sur le meurtre de la journaliste Shireen Abu Akleh.
La réciprocité. Voilà ce que réclame l'eurodéputé Manu Pineda. L'élu de la gauche radicale s'est vu interdire d'entrer sur le territoire israélien, il veut donc des mesures similaires de la part de l'Union européenne.
Le parlementaire espagnol devait se rendre cette semaine en Cisjordanie en tant que président de la délégation du Parlement pour les relations avec la Palestine. Manu Pineda a finalement annulé son déplacement. L'eurodéputé évoque une mesure de représailles d'Israël car il souhaitait organiser un débat dans l'hémicycle concernant la mort, lors d'un raid de l'armée israélienne, de la journaliste Shireen Abu Akleh.
"Je l'interprète comme une sanction tacite, non pas contre moi, mais contre le Parlement pour avoir pris position contre le meurtre de cette journaliste. C'est mon interprétation. Ce Parlement n'a pas été respecté. C'est un scandale contre ce Parlement", dénonce l’eurodéputé.
La présidente du Parlement européen, actuellement en Israël, a évoqué le sujet avec le ministre israélien des Affaires étrangères. Roberta Metsola s'est aussi rendue à la Knesset, le Parlement israélien, où elle a défendu le principe d'une solution à deux Etats.
"Je sais qu'il y en a qui ne sont pas d'accord. Je sais qu'il y a eu de nombreux faux départs pour ce processus. Je sais que tout le monde ne voit pas la paix comme un objectif. Et je sais combien il est difficile de dire à une mère dont l'enfant a été tué que la paix est la solution. Mais ces mères sont trop nombreuses, beaucoup trop nombreuses", insiste la présidente de hémicycle européen.
L'Union européenne soutient une solution à deux Etats qu'elle présente comme le seul moyen d'apporter la paix au Moyen-Orient, en respectant les frontières de 1967 et avec Jérusalem comme capitales des deux pays.