Sur demande de la Hongrie, le patriarche Kirill n'est finalement pas sur la liste noire européenne des personnalités sanctionnées pour leur implication dans la guerre en Ukraine.
Sauvé par la Hongrie. Le chef de l'Eglise orthodoxe russe n'est finalement pas sur la liste noire de l'UE des personnalités sanctionnées pour la guerre en Ukraine. Le patriarche Kirill était inscrit à l'origine pour son soutien à l'offensive menée par Moscou, mais le gouvernement hongrois s'y est opposé au nom de la liberté de religion.
Cette décision a provoqué la colère de plusieurs eurodéputés. "Cet homme, sous l'habit de patriarche, est un très proche collaborateur de Vladimir Poutine, il réalise ses souhaits et bénit ses atrocités en Ukraine", dénonce le parlementaire allemand Michael Gahler (PPE).
L'homme d'église est un fervent partisan du président russe. Depuis le début de la guerre, il relaie le discours de Vladimir Poutine dans ses sermons. C'est la raison pour laquelle les dirigeants de l'Union européenne ont couché en début de semaine son nom sur la liste noire.
Mais Budapest a fait volte-face lors de la réunion des 27 ambassadeurs. Pour préserver l'accord concernant l'embargo sur le pétrole russe, les diplomates ont finalement accepté la demande hongroise.
Budapest parle de victoire. Dans un tweet, le porte-parole du gouvernement, reprenant les propos du ministre des Affaires étrangères, souligne que “la Hongrie a mené une longue bataille qui en valait la peine. Avec l'exception accordée aux oléoducs et le retrait du nom du patriarche Kirill, le paquet est désormais conforme aux intérets de la sécurité nationale de la Hongrie".