L'entreprise russe Lukoil pointée du doigt en Belgique par les Ukrainiens

Manifestation devant une station-service
Manifestation devant une station-service Tous droits réservés AP Photo
Par Aida Sanchez AlonsoEuronews
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L'ONG Promote Ukraine appelle au boycott des stations-services de l'entreprise accusée de participer au financement de la guerre.

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"Combien d'enfants avez-vous tué aujourd'hui en achetant de l'essence chez Lukoil ?", voilà ce que scandent des manifestants. La tension monte en Belgique autour des stations-services de l'entreprise russe. Les Ukrainiens demandent le boycott de la société, accusée de participer au financement de la guerre en Ukraine.

L'entreprise énergétique privée est l'une des plus importantes de Russie. Elle opère au Bénélux comme une entité locale indépendante à travers 260 stations. Si la société n'est pas visée par les sanctions de l'Union européenne, son patron a préféré démissionner après avoir été directement visé par les mesures de rétorsion occidentales. L’ONG Promote Ukraine insiste sur les liens entre Lukoil Belgique et le siège à Moscou.

"Toutes les stations-services Lukoil en Belgique travaillent sous le statut de franchise et selon cet accord les patrons de ces stations-service doivent payer des redevances pour utiliser la marque Lukoil et ces redevances au bout du compte vont en Russie", explique Oksana Bulda engagée auprès de Promote Ukraine.

L'entreprise rejette ces accusations. Le conseil d'administration a demandé en mars de mettre fin le plus tôt possible à ce qu'il appelle un "conflit armé".

"Nous apportons des emplois, nous payons des taxes et nous fournissions des emplois à des milliers de personnes. Comme vous le savez, le pétrole vient de Russie, ce qui est aussi le cas d'autres stations-services, peu importe où vous faites votre plein, il y a toujours du carburant russe dans le mélange", se défend Els Ruysen, responsable marketing de Lukoil Benelux.

Comme de nombreuses stations dans l'Union européenne, Lukoil cherche des alternatives au carburant russe. Dans quelques mois, les sanctions européennes interdiront d'acheter du pétrole venu de Russie.

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