"Ce rapport révèle très clairement l'absence de protection des populations civiles" en Syrie

Le président de la commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU, Paulo Pinheiro
Le président de la commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU, Paulo Pinheiro Tous droits réservés FABRICE COFFRINI/AFP or licensors
Par Nima GhadakpourEuronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Selon l'ONU 300 000 civils syriens sont morts en dix ans. Pour le président de la commission d'enquête internationale indépendante des Nations Unies cela démontre le peu d'attention porté par les parties prenantes à la protection des civiles.

PUBLICITÉ

300 000 Syriens sont morts en dix ans. Le chiffre est avancé par les Nations Unies alors que la guerre ravage toujours le pays.

Interrogé par Euronews, le président de la commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU, Paulo Pinheiro, estime que cette tragédie reflète la gravité de la situation pour les civils, car ce calcul ne tient pas compte des combattants décédés au cours du conflit.

"Ce rapport révèle très clairement l'absence de protection des populations civiles. Aucune faction, aucune partie dans le conflit en Syrie ne prête attention à protéger la vie des civils", explique-t-il.

Paulo Pinheiro regrette le deux poids deux mesures appliqué dans l'accueil des réfugiés lorsqu'il compare le traitement des Syriens à celui des Ukrainiens.

"Il y a une ouverture et une générosité à l'égard de l'Ukraine, que je ne critique pas du tout, ils en ont besoin. Mais j'aimerais voir le même traitement pour les réfugiés syriens", précise le président de la commission d’enquête.

Interrogé sur la possibilité de traduire devant la justice internationale les auteurs de crime de guerre en Syrie, Paulo Pinheiro reconnaît que ce sont les juridictions nationales qui prennent les devants. "Je ne vois pas à l'horizon la possibilité d'un renvoi devant la Cour pénale internationale", estime Paulo Pinheiro.

"Ce qui est positif, c'est que de nombreux pays européens poursuivent et, dans certains cas, condamnent les personnes qui ont commis des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre", ajoute-t-il.

Au mois de janvier, la justice allemande a ainsi reconnu coupable de crime contre l'humanité un colonel syrien, condamné à la prison à vie.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Syrie : le trafic aérien reprend à Damas après des frappes israéliennes meurtrières

France : "pour la première fois, des femmes rapatriées avec leurs enfants" de Syrie

La révolution syrienne immortalisée dans les œuvres de Khaled Dawwa