Les touristes russes dans le collimateur de l’Union européenne

La Commissaire en charge des Affaires intérieures Ylva Johansson
La Commissaire en charge des Affaires intérieures Ylva Johansson Tous droits réservés AP Photo/Pascal Bastien
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Par Méabh Mc MahonEuronews
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La Commission européenne propose de suspendre l’accord de facilitation de délivrance de visas avec Moscou.

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Une interdiction totale de visas européens aux ressortissants russes n'est pas à l'ordre du jour. Toutefois, le casse-tête pour les voyageurs russes pourrait bientôt devenir réalité. A partir de lundi, les citoyens russes qui souhaitent se rendre dans l'Union pourraient voir la facture augmenter et le temps d'attente s'allonger.

Une proposition de la Commission européenne, présentée mardi, envisage de suspendre totalement l'accord de facilité actuellement en vigueur avec Moscou.

"Etre un touriste dans l'Union européenne n'est pas un droit fondamental. La Commission a adopté une proposition pour suspendre complètement l'accord de facilitation de délivrance de visas avec la Russie. Actuellement il n'existe aucune base de confiance, aucune base pour une relation privilégiée entre l'UE et la Russie", insiste la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures Ylva Johansson.

Une fois la proposition approuvée par les Etats membres, les Russes qui se rendront en Europe devront payer 80 euros pour le visa contre 35 euros aujourd'hui. Ils devront aussi attendre une période de 15 à 45 jours pour leur demande.

Aurore Martignoni/EC - Audiovisual Service
La Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures présente sa proposition de suspension de l'accord de facilité de délivrance de visas avec la RussieAurore Martignoni/EC - Audiovisual Service

Cette restriction ne s'appliquera pas aux citoyens russes qui ont besoin d'une protection comme les journalistes, les dissidents ou les militants des droits de l'homme. Pour certains eurodéputés, cette suspension est une réponse équilibrée pour aider les pays voisins de la Russie, mais cette mesure ne mettra pas un terme à la guerre.

"Ceux qui imaginent que parce que certains citoyens ne peuvent pas se rendre à Paris ou faire du shopping à Berlin et que cela les poussera à se retourner contre leur gouvernement, je pense qu'au mieux ces personnes sont naïves. C'est pourquoi je pense que c'est un symbole important ", explique l’eurodéputé écologiste Sergey Lagodinsky.

Selon Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, plus d'un million de Russes sont entrés dans l'Union depuis le mois de février, principalement par la Finlande et l'Estonie.

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