Lutter contre les violences faites aux femmes dans l’UE

Le Parlement européen organisait une conférence sur les violences faites aux femmes
Le Parlement européen organisait une conférence sur les violences faites aux femmes Tous droits réservés Geert Vanden Wijngaert/AP
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Par Isabel Marques da SilvaEuronews
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Selon l'Agence européenne des droits fondamentaux, un tiers des femmes sont victimes de violences sexuelles ou physiques.

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Un tiers des femmes en moyenne dans l'Union européenne ont été victimes de violences physiques ou sexuelles. L'industrie de la mode est le théâtre de nombreux cas et les anciennes mannequins sont souvent les visages qui se cachent derrière ces données de l'Agence européenne des droits fondamentaux.

Les victimes venues de différents pays ont partagé leur souffrance lors d'une conférence organisée au Parlement européen sur les violences faites aux femmes.

"Nous ne luttons pas seulement contre les violences sexuelles commises par des prédateurs, parfois liés au crime organisé, mais aussi contre le système judiciaire qui nous empêche d'obtenir justice", insiste la journaliste et ancienne mannequin Lisa Brinkworth.

"Les viols et les agressions sexuelles détruisent le sentiment d'identité d'une personne, la sécurité et la confiance envers les autres", souligne Laurie Marsden, ancien modèle et aujourd’hui thérapeute.

Certaines de ces femmes ont rendu public leur calvaire. C’est le cas d’Ebba Karlsson qui n’hésite pas à partager ses conseils et son expérience. A travers son parcours, l’ancienne mannequin a réalisé l’ampleur du phénomène. "Lorsque j'ai commencé à partager mon livre, j'ai réalisé que je n'étais pas seule, il y avait en fait de nombreuses personnes", explique-t-elle.

La Commission européenne a proposé au mois de mars de traiter ce genre de violence comme un crime "particulièrement sérieux avec une dimension transfrontalière". Le nouveau texte est désormais entre les mains des eurodéputés. Il doit définir des règles minimales de qualification criminelle et de sanctions, y compris l’indication du délai de prescription pour ces crimes.

"Il est impératif que les procédures et la prise en charge des victimes puissent intervenir rapidement, c'est-à-dire que quand une victime vient déposer plainte, il faut qu'elle soit prise en charge, que le dossier soit tout de suite transmis au procureur de la République et qu'il y ait une réponse pénale adaptée au fait qu'elle dénonce", insiste l’avocate Anne-Claire Le Jeune.

La proposition actuelle comprend des mesures de prévention, de protection et de poursuite judiciaire de ces crimes, notamment concernant le harcèlement sur Internet.

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