Les chars Leopard ne vont "pas changer la donne, ce n'est plus le cas"

L'ancien président ukrainien Petro Porochenko
L'ancien président ukrainien Petro Porochenko Tous droits réservés Mikhail Palinchak, Presidential Press Service Pool Photo via AP, File
Par Sandor Zsiros
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L’ancien président ukrainien, Petro Porochenko, estime que l’envoi de ces véhicules militaires arrive trop tard. Il demande la livraison d’avions de combat pour faire face à l’invasion menée par Moscou.

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Pour l'ancien président ukrainien, Petro Porochenko, cela ne fait pas de doute. La décision allemande d'autoriser l'envoi de chars Leopard à Kyiv permettra de changer le rapport de force sur le champ de bataille. Toutefois l'annonce arrive trop tard selon l'ancien dirigeant car la Russie a eu le temps de renforcer ses positions. Interrogé par Euronews, Petro Porochenko estime qu’il faut maintenant des avions de combat.

Euronews :

L’annonce faite par Berlin peut-elle changer le cours de la guerre ?

Petro Porochenko :

Je pense que cela va améliorer la situation. C'est certain. Cela dépend du nombre de chars, car s'il s'agit d'une compagnie de chars ou de plusieurs brigades de chars, c'est différent. Mais on ne peut pas dire que cela va changer la donne, ce n'est plus le cas. Si cette livraison avait eu lieu il y a six mois, lorsque la Russie était plus faible qu'aujourd'hui, il est certain que, avec les véhicules blindés de transport de troupes et la défense aérienne, cela aurait changé la donne. Aujourd'hui, la Russie a appelé à la mobilisation. Maintenant, la Russie a augmenté significativement ses troupes et ses chars.

Euronews :

Qu’attendez-vous des Occidentaux ?

Petro Porochenko :

Qu'est-ce qui change la donne aujourd'hui ? Ce sont les avions de combat. Et nous devrions lancer immédiatement, sans perdre de temps, un programme de formation pour les pilotes ukrainiens et préparer la livraison à l'Ukraine d'avions de combat. D'ailleurs, ce n'est pas une arme offensive. Les avions sont destinés à protéger les Ukrainiens, le ciel ukrainien des Russes et à mettre fin à la domination russe dans l'espace aérien ukrainien.

Euronews :

En tant que président vous avez négocié avec Vladimir Poutine les accords de Minsk. Selon vous, il n'y a pas ce place dans un avenir proche pour une négociation avec la Russie ?

Petro Porochenko :

Non, ce n'est pas vrai. Nous devrions avoir un très bon négociateur, professionnel, un grand diplomate pour s'assoir face à Vladimir Poutine. Et je connais ce grand négociateur et diplomate. Vous voulez son nom ?

Euronews

Qui est-ce ?

Petro Porochenko :

Surprise. Le nom de ce diplomate est : les forces armées ukrainiennes. Nous avons eu une grande négociation lorsque Vladimir Poutine était aux portes de Kyiv. Nous l'avons renvoyé. Nous avons eu une grande négociation quand Vladimir Poutine a occupé la région de Kharkiv. Nous l'avons renvoyé. Nous avons eu une grande négociation lorsque Vladimir Poutine a occupé la région de Kherson et la ville de Kherson, la seule région occupée après le 24 février. Et nous avons trouvé suffisamment d'arguments pour renvoyer Vladimir Poutine. Donnons plus de poids à ce négociateur.

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