Un accès très inégal à la contraception en Europe

L'accès et le remboursement des produits contraceptifs varient fortement en Europe
L'accès et le remboursement des produits contraceptifs varient fortement en Europe Tous droits réservés Rich Pedroncelli/AP
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Par Isabel Marques da Silva
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L’Atlas de la contraception révèle les disparités en matière d’accès à la contraception et au planning familial.

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Le recours et l'accès à la contraception demeurent très inégaux en Europe, selon des chiffres dévoilés quelques jours avant la Saint-Valentin. Selon les auteurs de l'Atlas de la contraception beaucoup de travail reste à faire pour aider les familles à planifier l'arrivée des enfants.

Dans 46 pays européens, 57% des femmes ont recours à une contraception moderne et un tiers des grossesses ne sont pas planifiées.

Entre les 27 Etats membres de l'UE, l'accès aux dispositifs médicaux, aux conseils et aux informations en ligne varie considérablement. Les taux les plus élevés sont en France et en Belgique quand ils sont au plus faible en Pologne et en Hongrie.

Les experts demandent aux gouvernements de s'assurer que la contraception soit couverte par les systèmes de santé et de proposer des programmes spécifiques pour les jeunes.

"Beaucoup de jeunes peuvent avoir des plans familiaux mais sur les deux prochaines années. Ils sont donc peut-être plus concernés par certains types de contraception à action prolongée et réversible que d'autres qui nécessitent un rappel quotidien comme la pilule contraceptive", précise Neil Datta, directeur d’EPF (European Parliamentary Forum for Sexual and Reproductive Rights).

Seuls 43% des pays offrent une couverture totale ou partielle des coûts liés à la contraception, y compris des méthodes coûteuses comme les injections, les dispositifs intra-utérins ou les implants.

Un groupe informel d'eurodéputés favorables aux droits sexuels et reproductifs demande davantage d'engagement de la part des institutions de l'UE.

"Le problème est que la Commission européenne a toujours été extrêmement timide et réticente", regrette la parlementaire Sophie in't Veld (Renew Europe).

"Il existe des campagnes sur le cancer, l'obésité, la maladie d'Alzheimer. Alors pourquoi pas sur les contraceptifs et le planning familial ? Cela fait partie de la politique de santé publique", ajoute la Néerlandaise.

Cet atlas de la politique de contraception a permis de faire évoluer la législation dans sept pays membres : la France, la Belgique, la Finlande, l'Italie, l'Irlande, la Lituanie et le Luxembourg.

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