Le dixième paquet de sanctions de l'UE contre Moscou visera aussi des "opérateurs iraniens"

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Par Euronews avec AFP
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Le dixième paquet de sanctions contre Moscou en préparation à Bruxelles visera aussi des "opérateurs iraniens" dont les drones "tuent des civils ukrainiens", a souligné mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

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Le dixième train de sanctions de l'UE à l'encontre de la Russie interdira l'exportation de biens industriels essentiels pour un montant de 11 milliards d'euros. Les Etats membres établiront une liste noire de propagandistes et, pour la toute première fois, visera des entités liées aux gardiens de la révolution iranienne pour avoir aidé le Kremlin à mener la guerre contre l'Ukraine.

"(Vladimir) Poutine ne mène pas seulement une guerre brutale sur le champ de bataille, mais il s'en prend également avec une extrême violence aux civils", souligne la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

"L'agresseur doit payer."

Cette proposition, présentée mercredi, intervient alors que l'OTAN prévient qu'une nouvelle offensive russe majeure est déjà en cours dans l'est de l'Ukraine.

L'interdiction proposée par la Commission couvrira l'électronique, les véhicules spécialisés, les pièces détachées pour camions et moteurs d'avion, ainsi que des outils de construction, tels que les antennes et les grues, qui pourraient être réemployées pour la guerre.

La Commission estime que la Russie ne sera pas en mesure d'obtenir ces produits essentiels fabriqués en Occident auprès d'autres fournisseurs comme la Chine et que l'armée finira par souffrir de pénuries qui paralyseront ses actions.

De nouvelles restrictions seront imposées à un total de 47 nouveaux composants électroniques, ainsi qu'à des matériaux à terre rare et à des caméras thermiques, qui peuvent être utilisés pour construire des armes.

Pour la première fois, l'UE ajoutera sept entités, liées aux gardiens de la révolution en Iran, aux sanctions sur les biens à double usage, c'est-à-dire ceux qui peuvent être utilisés à des fins civiles et militaires.

Plusieurs rapports évoquent des composants occidentaux dans les "drones kamikazes" de fabrication iranienne que la Russie a utilisés pour détruire les infrastructures stratégiques ukrainienne.

Ces découvertes suscitent l'inquiétude et remettent en question l'efficacité d'un régime de sanctions imposé de longue date à l'Iran par les Nations Unies.

"Cela devrait avoir un effet fortement dissuasif sur les autres entreprises et les négociants internationaux", estime Ursula von der Leyen.

Le paquet de mesures doit maintenant être examiné et approuvé par les États membres par un vote à l'unanimité. L'objectif est de parvenir à une mise en œuvre pour le 24 février, date du premier anniversaire du déclenchement de la guerre.

Une fois adopté, l'UE aura interdit "tous les produits technologiques présents sur le champ de bataille", explique la présidente de la Commission.

L'UE a l'intention d'utiliser les avoirs russes gelés pour financer la reconstruction de l'Ukraine. Mais ce projet se heurte à de nombreux obstacles juridiques.

Les efforts visant à endiguer les contournements seront menés en coordination avec le G7 et d'autres partenaires internationaux, ajoute la responsable allemande.

"Ensemble, nous serrons de plus en plus la vis à l'encontre de la Russie".

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