"La Grèce se classait parmi les plus mauvais élèves" ferroviaires

Le Premier ministre grec (second en partant de la gauche) se rend sur les lieux de la collision
Le Premier ministre grec (second en partant de la gauche) se rend sur les lieux de la collision Tous droits réservés Dimtiris Papamitsos/AP
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Par Efi Koutsokosta
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Après l’accident de train en Grèce qui a coûté la vie à 57 personnes, le directeur de l'Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer, Josef Doppelbauer, souligne les faiblesses et les retards dans la modernisation du réseau grec.

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Malgré les avertissements, les autorités grecques n'ont pas suffisamment réagi pour sécuriser le réseau ferroviaire. Après l'accident qui a entraîné la mort de 57 personnes en Grèce, le directeur de l'Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer, assure avoir tiré la sonnette d'alarme depuis plusieurs années.

Le dernier rapport en 2022 a révélé une image inquiétante.

"Au cours des dernières années, nous avons toujours constaté que la Grèce se classait parmi les plus mauvais élèves avec une faible performance en matière de sécurité", explique Josef Doppelbauer

"Nous avons aussi constaté un problème avec l'organisme national d'enquête car nous n'avons jamais reçu de rapport d'enquête", ajoute-t-il.

La Commission européenne a déboursé 700 millions d'euros depuis 2014 pour moderniser le réseau ferroviaire grec. Elle prévoit de débloquer 130 millions d'euros supplémentaires dans le cadre du plan de relance.

Athènes devait dans le même temps mettre en place en 2020 le système européen de contrôle des trains sur la partie du réseau où l'accident s'est produit, mais cela n'a pas été exécuté.

"C'est certainement problématique que l'argent n'ait pas été dépensé comme prévu. Et il est également problématique que la mise en service du système européen de gestion du trafic ferroviaire ait été reportée à 2023", regrette le directeur de l'Agence de l’UE pour les chemins de fer.

Le gouvernement grec a ouvert une enquête. Le chef de gare de Larissa, âgé de 59 ans, a été arrêté dans les heures qui ont suivi l'accident. Il a été mis en examen pour homicide par négligence. La question est désormais de savoir si l'erreur humaine aurait pu être évitée si le système automatique avait été mis en place comme prévu.

"Nous ne savons pas quelle est la véritable cause de l'accident. Mais ces systèmes sont là pour réduire le risque d'erreur humaine. Et ces systèmes réduisent considérablement le risque d'erreur humaine. Donc, si le système avait été en place, la possibilité d'une erreur humaine aurait été considérablement réduite", assure Josef Doppelbauer

Le directeur de l'Agence européenne et des experts de la Commission se rendront mercredi en Grèce afin d'apporter une aide supplémentaire aux autorités grecques pour moderniser et renforcer la sécurité du réseau.

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