La présidente du Parlement européen s’invite dans le débat sur les moteurs thermiques

La présidente du Parlement européen, Roberta Mestola
La présidente du Parlement européen, Roberta Mestola Tous droits réservés European Union, 2023.
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Par Vincenzo Genovese
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La présidente de l’institution, Roberta Metsola, doit envoyer dans les prochains jours une lettre au Conseil de l’UE pour dénoncer le revirement de certains Etats membres. Plusieurs capitales remettent en cause le compromis sur l’interdiction en 2035 des voitures à moteur thermique.

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La présidente du Parlement européen s'implique dans le débat sur la fin en 2035 des moteurs à combustion. Le dossier est en passe d'entraîner des frictions entre les institutions de l'UE.

Après un accord conclu au mois de juin, plusieurs pays membres, emmenés par l'Allemagne, remettent en cause le compromis. Berlin demande une exemption pour les e-carburants. Sur demande de trois groupes politiques, Roberta Metsola compte donc envoyer une lettre au Conseil, qui représente les Etats membres, pour dénoncer cette remise en cause.

"Le FDP (membre de la coalition gouvernementale) en Allemagne a exprimé des inquiétudes à propos de ce résultat. Il faut les dissiper. Nous avons encore un peu de temps pour cela, mais pas beaucoup. Je pense qu'il faut vraiment conclure les négociations maintenant, afin de mettre un terme au suspense", explique la ministre allemande de l’Environnement, Steffi Lemke.

La lettre devrait être prête dans les prochains jours. En revanche, des incertitudes demeurent sur ce que peut faire la Commission européenne pour répondre aux demandes de l'Allemagne.

"Je suis convaincu que nous pourrons nous mettre d'accord sur une interprétation qui soulignera l'accord conclu entre les colégislateurs et qui clarifiera en particulier la question de l'accord sur le rôle des e-carburants à l'avenir. Je suis convaincu que nous pourrons trouver un moyen de faire en sorte que l'interprétation que nous donnons à l'accord satisfasse également les autorités allemandes", répond le vice-président de la Commission, Frans Timmermans.

L'Allemagne peut compter sur le soutien de l'Italie, de la République tchèque, de la Pologne, de la Roumanie, de la Hongrie et de la Slovaquie qui avaient déjà tenté de mettre un terme à la procédure ou de reporter le vote du texte.

Cette alliance est aujourd'hui suffisante pour empêcher les Etats membres d'atteindre une majorité qualifiée pour approuver définitivement le texte et interdire les voitures thermiques.

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