Le Caire : dans les coulisses de la brigade de lutte contre le trafic

Le Caire : dans les coulisses de la brigade de lutte contre le trafic
Par Euronews
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Le Caire en plein coeur de la journée.

Il n’y a guère que le tumulte du trafic et la pollution ambiante pour vous détourner un instant du problème de sécurité, devenu une réalité et même une problématique de premier ordre, au lendemain de la révolution.

A la tombée de la nuit, la ville troque ses apparats de carte postale, et c’est une toute autre atmosphère qui anime les quartiers pauvres de Chobra Al-Khaima ou encore Imbaba.

“Nous prenons la direction du poste de Chobra, où une opération spéciale est sur le point d’avoir lieu, nous explique Ahmed Ragab, officier de police. Notre cible : des trafiquants de drogue et des vendeurs d’armes.”

C’est ici que se trouve la section chargée de poursuivre les contrebandiers et criminels de toute la région. L’opération est sur le point de démarrer.

“Après les révolutions arabes, nous avons constaté que de grandes quantités d’armes circulaient via les frontières avec la Libye et les pays voisins. Et depuis peu, nous saisissons même des missiles à moyenne portée, et c’est bien la première fois que nous voyons de telles armes dans le pays, confesse à euronews le général Bilal Labib, chef du bureau de police de Chobra.”

Les derniers événements survenus dans le Sinaï confirment que les groupes armés locaux sont un des maillons de la chaine de la contrebande qui sévit ici, et que les mêmes armes ont été utilisées dans les attaques qui ont visé l’armée égyptienne.

Riad Muasses, euronews :
“Il est trois heures et demi du matin, le moment de lancer l’opération de sécurité baptisée “Raid”.”

Plus de cinquante soldats et officiers y participent. Un cortège de cylindrées qui prend, en toute discrétion, la direction de Chobra Al-Khaima. La destination est précise, selon les informations glânées tout au long de l’enquête, c’est la maison d’un trafiquant d’armes présumé qui est visée.

C’est généralement à partir de trois heures du matin que les opérations et raids nocturnes de ce type ont lieu. En général, les forces de l’ordre passent les habitations au peigne fin, essentiellement en quête d’armes et de drogue. Dans bien des cas pourtant, les suspects bénéficient de soutiens au sein même de la police et sont avertis de l’imminence de telles opérations.

C’est justement le cas aujourd’hui : l’un des trafiquants a pris les devants et plié bagage avant même l’arrivée des policiers.

“Dans ce service, nous menons des raids contre les
sections criminelles et les hors-la-loi, explique
le général Achraf Zakharem, chef adjoint du poste de sécurité d’Al-Qaliubiya.”

Au total, ce sont trois maisons qui ont été perquisitionnées au cours de cette opération qui a permis de mettre la main sur des armes en tout genre.

“A six heures du matin, l’opération touche à sa fin. Plusieurs trafiquants d’armes, chez qui pistolets et autres armes de poing ont été retrouvés, ont été placés sous les verrous, raconte Ahmed Ragab, officier de police.”

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