Sommet WISH : repenser la santé mondiale

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Par Euronews
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La recherche et l’innovation médicales étaient examinées au microscope du WISH, le sommet mondial de l’innovation pour la santé, dont la deuxième

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La recherche et l’innovation médicales étaient examinées au microscope du WISH, le sommet mondial de l’innovation pour la santé, dont la deuxième édition se tenait les 17 et 18 février à Doha, au Qatar. Un événement annuel qui réunit experts et décideurs politiques de 80 pays pour se pencher sur les problèmes de santé les plus graves dans le monde et suggérer des solutions.

Pour Lord Darzi de Denham, président exécutif du sommet, “ l’objectif de WISH, ce n’est pas seulement les deux jours de sommet. C’est d’inciter autant de personnes que possible à s’approprier des idées pour les traduire dans leur système au bénéfice des patients. “

Parmi les principaux sujets débattus : comment offrir des traitements abordables aux personnes souffrant de cancers. L’oncologie est un des trois principaux postes de dépenses de santé à travers le monde. Et le nombre de nouveaux cas est en augmentation : de 13,3 millions par an en 2010, il devrait atteindre 21,5 millions en 2030 selon l‘école de santé publique d’Havard et le Forum de Davos.

Robert Thomas conseille le gouvernement du district australien de Victoria en matière de cancer. “ Il y a probablement du gaspillage dans le traitement des cancers. Il y a un problème de surdiagnostic et de surtraitement des cancers donc nous pensons qu’une approche systémique aidera à résoudre ce problème et que nous aurons ainsi de meilleurs résultats. Ce sera mieux pour les patients et cela permettra de faire des économies, “ estime-t-il.

Autre domaine d’inquiétude : la multiplication des cas de diabète à travers le globe, conséquence de l’urbanisation croissante et de l’adoption du style de vie occidental. Si l’on ne guérit pas encore le diabète, il est possible de le prévenir. Pour Stephen Colagiuri, professeur à l’université de Sydney, “ il faut en fait améliorer le traitement du diabète. Nous savons comment le faire. Il s’agit seulement d’organiser les systèmes de santé. Il nous faut être capable d‘éduquer les gens et le grand public pour savoir s’il y a un risque accru de développer du diabète, s’il y a des diabètes non diagnostiqués et ce qu’il faut faire pour bénéficier d’un dépistage du diabète. Enfin, la troisième chose est la prévention du diabète. “

Alors que les maladies chroniques pèsent de plus en plus lourd dans les budgets de santé, le sommet a tenté de doper l‘élan insufflé par les instances internationales comme l’Organisation mondiale de la santé en faveur d’une couverture maladie universelle. A ce jour, plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont aucun accès aux soins. Donald M Berwick est président émérite et associé de l’Institut pour l’amélioration des soins. “ Il devrait y avoir une seule source centrale de financement. Il y a plusieurs façons d’y parvenir. Grâce à une taxe générale et le système public d’assurance maladie, d’une part. Vous pouvez aussi avoir une assurance maladie obligatoire via un système social géré par plusieurs organisations différentes. Le concept central étant de n’exclure personne. Tout le monde doit en bénéficier, “ martèle-t-il.
Un avis partagé par Devi Shetty, président fondateur des hôpitaux Narayana Hrudayalaya. Mais il faut selon lui prendre en considération l‘évolution de la pyramide des âges : “ l’argent des contribuables ne peut pas financer éternellement la couverture maladie parce que les gens vivent plus vieux, jusqu‘à 95 ou 110 ans. Ils vont être plus longtemps retraités qu’actifs. Donc la seule façon d’avoir un système de couverture maladie durable est de faire verser par chacun une petite somme chaque mois.”

Et notre correspondante à Doha, Maha Barada, de conclure : “ le sommet a aussi donné l’opportunité aux entrepreneurs de présenter de nouveaux concepts commerciaux, et aux inventeurs, d’exposer des prototypes de prothèses innovants. Tous visent à réduire les coûts tout en améliorant la qualité des soins médicaux. Des idées qui, beaucoup l’espèrent ici, peuvent contribuer à améliorer la santé dans le monde. “

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